A Antalis depuis 8 années de bonheur et douleur ~

« Quelque part sur cette terre, toutes les dix secondes, il y a une femme qui donne naissance à un bébé. Il faut la trouver et l'en empêcher. »

Un berceau, un biberon et des peluches. Tout comme beaucoup de monde, je suis né et j'ai passé mes journées à pisser et dormir. Mais bon ce temps c'est vite révolu et je ne vais pas passer ma journée à vous raconter comme ma mère me changeait mes couches. Si ça vous intéresse, couché avec votre mari, ayez un enfant et vous verrez bien la galère que ça peut être. C'est pour ça que j'aime pas les enfants. Chiants. C'est le seul adjectif qui leur colle à la peau. Faut dire que j'ai dut faire du babysitting quand j'étais étudiant et même au lycée, parce que mon père était dans une situation pas très joyeuse et on avait besoin d'argent lui et moi. Car oui, j'ai toujours vécu seul avec mon père. L'amour maternel ? J'en ai jamais eu. Peut être que c'est pour ça que j'ai toujours ce manque d'amour constant et que j'ai aussi peut de réussite auprès des filles. Pour le peu de fois où j'ai essayé de draguer, ce n'était que échec. Je suis mignon pourtant non ? Faut bien que j'avoue que ce qui sort de ma bouche est soit gênant soit pervers. Je peux donc les comprendre... C'est malheureux hein ? En tout cas, j'ai eu une enfance et des études tranquilles. Là, je peux remercier Dieu ne ne pas être venu mettre son nez dans mes affaires. Au moins, j'ai put grandir en paix.

J'aime j'aime j'aime ! Non pas Gémo. Tout ce que je veux, c'est être entouré d'animaux tous plus gros que les autres. On peut dire que c'est une véritable passion. Peut être un amour ? J'ai cette passion depuis tout jeune. Mais mes parents n'ont jamais compris pourquoi je faisait accoupler un hamster avec un oiseau. Je voulais juste avoir un animal un peu farfelu moi. Et puis bon à cet âge là, t'as aucun sens de la génétique.

Les enfants, à l'école, font souvent l'objet de moqueries, plus ou moins importantes et plus ou moins fréquentes. Certains enfants y sont très sensibles et montrer une vulnérabilité les dessert malheureusement bien vite : ils peuvent devenir le bouc émissaire d'enfants plus confiants en eux-mêmes ou plus âgés. Je fais partit de ces enfants que les camarades prennent comme cible. Surpoids, petite taille, acné, long nez, grandes oreilles... les sujets de moquerie sont infinis. C'est rarement le sujet lui-même qui importe dans la cause de la moquerie. Pourquoi moi ? Surement dut à ma simplicité et à ma timidité. Bien sûr, ça ne s'est pas amélioré avec le temps. Je suis encore plus coincé dans les profondeurs de ma chambre.

Enfin, la première année de médecine arriva, et mes parents commençaient seulement à s'inquiéter quant aux marques que j'avais sur le corps, chaque jour un peu plus nombreuses. "Ce n'est rien, je me bats avec mon radiateur. Je suis maladroit c'est tout." Explication qui se tient, mais fausse. Dommage, c'est moche de mentir. Mais vous vouliez que je dise quoi ? Un homme me viole à l'école et je me fais battre par ce qui me trouve un peu trop niait ? Je n'ai jamais sut me battre, je n'ai jamais put me défendre avec ma petite force. J'ai commencé à dealer à partir de là; Je n'avais plus la présence de mes amis, chéris, chéris... des animaux. Y'a qu'eux qui m'écoutaient en fait. Les hommes ? De simples squelettes incapables d'aimer. C'est tout ce que je pense de ces êtres infâmes. Sans sentiments ? Vivant seulement dans les vices ? Je n'ai évolué ainsi que parce que la société l'a voulu, parce que le milieu changeant m'a influencé... La drogue et le délit est ma nouvelle raison de vivre. De toute manière, qui voulait d'un homme fou à ses côtés ? Les gens prennent de la drogue parce qu’ils veulent changer quelque chose dans leur vie. Ils pensent que la drogue est une solution. Mais en fin de compte, elle devient le problème. Quelle bande d’abrutis, c'est tellement facile de les manipuler. Je ne me plein pas de leur innocence. Je sais en profiter.

Jamais je n'aurai penser qu'on aurait put en arriver là. Me voilà dehors maintenant, les chaussures de marques dans la boue de la foret. Énervé, j'ai tout retiré (enfin presque, j'ai garde chemise, pantalon hein) et laissé dans cette foret. Je ne voulais pas de ces vêtements qui représentait cette vie, son touché, ses caresses...répugnant. Malgré tout je gardais dans ma valisé usée les cadeaux précieux que j'avais juste voulu avoir pendant mes périodes égoïstes de l'enfance, pour voir si ce père faisait vraiment tout ce que je voulais. J'ai tout eu. Même le plus cher. Alors pour me venger je garderais tous ces objets que j'ai retiré à mon père qui n'a plus la même fortune qu'avant. Et nous voilà arrivés en ville. C'est bien comme cela que vous appelez ça, pas vrai ? Une ville ? Ce mélange de pavés horizontaux et verticaux, qui font penser à des sortes de maisons, avec des vitres qui couvrent toute une façade... Et tout ça... Et cet air ! Je préférais quand même l'air dans mon monde. Ça sentait meilleur. Bref, je me suis retrouvé dans ce monde avec pour mission divine d'explorer et de finir ce jeu qui se dévoile peu à peu... Car c'est bien un jeu, non ? Ou un rêve ?