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Calme et paix réunis dans un même lieu - END

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MORPHÉE TROUVE QUE C'EST CLASSE DE S'APPELER
Myrina Kaminsky
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MessageSujet: Calme et paix réunis dans un même lieu - END Calme et paix réunis dans un même lieu - END 300126374f74efad852d0Jeu 17 Mai - 14:01




« Si vous jugez le livre, le livre vous juge aussi. »


Calme et paix réunis dans un même lieu - END Bousier

Myrina étouffa une exclamation de surprise lorsqu'elle pénétra dans le hall de la bibliothèque. Des centaines et des centaines de rayons, disposés sur plusieurs étages, se dressaient devant elle. Hébétée, la jeune femme marcha d'un pas sourd à travers les étalages, sans vraiment regarder où elle mettait les pieds. Calme et paix, comme deux esprits habitués du lieu, encensaient l’air de leurs halos apaisants l'ensemble du bâtiment. Les rayons de l’astre solaire à travers les grandes fenêtres victoriennes passaient en raies de lumières changeantes et fluctuantes à la mesure du passage des flocons d’eaux flânant dans le ciel comme autant de vaisseaux silencieux dont l’imaginaire de l’enfant fait naître le fantasme.

Mais alors qu'aujourd'hui elle pouvait enfin lire à sa guise,avide de solitude, elle en profitait seulement pour passer ses journées dans la bibliothèque de l'île. En ce beau matin, elle flânait donc entre les rayonnages de la bibliothèque, se laissant guider par son instinct pour trouver la perle rare. Dans ce lieu magique, les ouvrages à l’air savant se disposaient en voisins calmes le long d’étagères à l’agencement choisi. Chargés de leurs écrits comme d’une personnalité, ils se réunissaient avec une forme de logique harmonieuse parfois entrecoupée par quelques vides et chutes venant signifier l’absence, cause à quelques emprunts sans lien apparent d’êtres, aux cœurs battants, venus les ravivés à la flamme de l’imaginaire et de l’expérience. Cet endroit était le premier lieu qu'elle avait visité ici...il y a à peine quelques jours...

«  Le scarabée sacré fait partie d'une grande sous-famille de coléoptères connue sous l'appellation de "bousiers". Ces insectes sont coprophages, c'est-à-dire qu'ils se nourrissent des excréments des grands mammifères herbivores. Ce sont des insectes très costauds et opportunistes. Hum... »

Calme et paix réunis dans un même lieu - END Scarabe

Relevant enfin les yeux de son bouquin, Myrina avait affiché une moue songeuse. Jamais elle n'aurait cru qu'on pouvait être sacré tout en avalant des bouses. ça remettait entièrement en question le principe de hiérarchie. Ce que d'autres auraient bien envie de remettre en question, c'était probablement le genre de bouquins qu'elle lisait pour passer le temps. Oui, car la demoiselle n'était pas en train de réviser pour un cours, elle n'était pas non plus en train de préparer un exposé, elle était bel et bien en train de se distraire. Là où d'autres auraient décidé d'aller voir un film, de se faire un karaoké entre amis ou tout simplement une soirée télé en pyjama avec une boîte de mouchoirs à portée, Myrina avait décidé de lire un bouquin sur les scarabées, et ceci juste après la fin de ses cours. Cours qu'elle venait de quitter il y a toute juste trente sept minutes pour venir s'asseoir sur ce banc avec le livre qu'elle avait emprunté à la bibliothèque quelques heures plus tôt. Oui, les jeunes qui allaient à la bibliothèque existaient toujours ! Ce n'était pas une légende ! En revanche, ceux qui allaient à la bibliothèque pour emprunter ce genre de bouquins devait se faire plus rare. Et pourtant, le journaliste avait l'air passionné par sa lecture au point d'y replonger à peine quelques secondes plus tard avec un air plus qu'intrigué au point de n'accorder qu'une très légère attention aux alentours.

Le vent soufflait doucement et tendrement dans leur direction, faisant flotter légèrement ses cheveux sur son haut. Les bruissements de ses mouvements tintés doucement dans ses oreilles jusqu'à ce qu'il ai fermé le livre. Des iris se dirigèrent ensuite vers elle de manière calme, un discret sourire sur son visage, se fondant ainsi dans l'atmosphère de la bibliothèque. Myrina en était légèrement surprise et soulagé, tandis que son esprit se calma, enlevant peu à peu la peur et la solitude de son cœur. Un doux sourire se forma sur son visage en regardant celle qui la fixait. C'est plutôt étrange mais la jeune fille n'avait pas rit, ne s'était pas moqué, n'avait rien dit... elle ne s'était moqué ou n'était pas partie en courant. Ceci lui faisait le plus grand bien. Lorsque cette dernière alla reposer son livre, la journaliste continuait doucement de la regarder. Elle était assez intriguée par cette jeune femme qui avait perdu son regard dans le sien. Que lui voulait elle ? La connaissait elle ? Une tueuse en série ? Ouai, elle avait trop vu de film hollywoodiens. La jeune femme très sexy était dotée d'une longue chevelure aux reflets argentés qui lui arrivait au niveau des reins et étaient, il lui semble, plus lisses que les siens. Sa taille élancée et fine s'accordait majestueusement avec son élan.

Une petite silence, rendant l'atmosphère parfois aussi lourde que calme. Presque seules dans la bibliothèque, sans aucun bruit aux alentours, attirant ainsi presque le moindre bruit que pouvait faire les deux jeunes gens. Finalement elle replongeât dans son livre, une fois cette curieuse dame repartie. Enfin elle rompa le silence si précieux de la bibliothèque avec un :

«  En se sauvant avec son butin, le scarabée évite la compétition des autres insectes qui, eux, demeurent sur le site de la bouse. !!! »

Quoi maintenant ? Tu vas nous dire que cet insecte remonte dans ton estime parce qu'il a l'esprit compétitif ? Non... elle va simplement se relever d'un bond, d'un seul, comme si elle venait de comprendre le sens de cette espèce, en levant les bras dans un geste victorieux...

Calme et paix réunis dans un même lieu - END Bou3

Finalement Myrina aussi se releva, elle n'en pouvait plus de ce livre sur les scarabées, chassant ainsi ses rêves sur la mythologie égyptienne. Marchant et regardant de tout les côtés comme une gamine. On aurait dit une ahurie, les personnes présentes la dévisagèrent encore une fois et chuchotèrent à leurs compères à voix basses. Quoi ? Vous voulez sa photo ? Il y avait beaucoup de gens différent ici. Trop pour tous les identifier. Certains était en train de rire, d'autres concentrés... Myrina adore découvrir des chose inconnues. Aujourd'hui, elle va être certainement heureuse. Restant figée cinq minutes pour regarder ces gens faire leurs activités différentes, elle reprend ses esprit et se retourne à son occupation principale : remettre ce livre où elle l'avait trouvé. Un rayon en bois légère usé laissait dépasser les livres sur tout ce qui concernait la mythologie, des histoires toutes plus vieilles que les autres, toutes plus étranges aussi. Trop petite pour atteindre le haut réservé à l’Égypte, il emprunta un escabeau de métal et monta sur la pointe d'un de ses deux pieds de bipède, encore trop naine pour pouvoir le remettre. Faut dire que la bibliothèque est immense. Elle reposa son livre dans les rayons sans une seule ombre d'hésitation... rapidement...et son pied, qui avait élu domicile en haut d'un escabeau, glissa. Quand soudain, BOOM. Je ne vous raconte pas sa chute mais... à présent, elle était allongée sur une surface plus douce que le sol (même si les abdos ne sont pas connus comme étant très doux). La douce journaliste venait d’aplatir un jeune homme qui passait par là, à sa grande surprise. Heureusement, elle n'est pas très lourde...

Décidément, il fallait toujours qu'elle tombe sur quelqu'un... C'est le cas de le dire. Idiote. Une honte grandissante s'exposait à présent clairement même si ses joues avaient toujours eu l'incapacité de devenir écarlates, on sentait sa gène dans toute la pièce. En plus il était pas mal ce jeune inconnu. Pour ne pas paraître égoïste et s'enfuir en courant, Myrina se tourna légèrement vers le jeune lecteur. Elle pencha légèrement sa tête sur le côté et s'excusa timidement :

« Excusez moi... il.. il me semble ne jamais vous avoir vu. »

On se pouvait en être sûre d'ailleurs... Mon dieu mais qu'est ce que cette réplique était nulle Myrina ! Elle serait bien partie en courant Malgré tout, attendant toujours sa réponse, elle continuait de la regarder (et puis de tout façon sa fierté l'en empêchait). Tous les regards s'étaient pratiquement détournés de la scène de spectacle. Ils vaquaient désormais à leur train-train quotidien, et personne n'avait daigné bouger son cul afin de venir les aider. *Halala, je vais bien, tout va bien.*




Dernière édition par Myrina Kaminsky le Lun 16 Juil - 12:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Calme et paix réunis dans un même lieu - END Calme et paix réunis dans un même lieu - END 300126374f74efad852d0Ven 18 Mai - 20:01



Entre les pages, je croise des ombres, souvenirs égarés entre des mots inaudibles.

«  Je suis désolée monsieur, le livre que vous désirez emprunter n'est pas disponible pour le moment. »

Il adresse un sourire cordial pour paraître courtois à la bibliothécaire assise derrière son guichet. Intérieurement l'agacement retenu de justesse pour ne pas laisser s'extraire un mépris féroce à travers une réplique. Le silence prononce sa loi implacable dans un lieu où les paroles farouches et agressives n'apparaissent pas. Il n'en deviendrait que plus étranger, intrus indésirable que ces habitants chasseraient sans préavis. Conscient de ne pas s'entêter en matière d'enfantillages et attitudes puériles, il cède devant son interlocutrice, bien qu'exaspéré de l'attitude à la fois professionnelle mais entièrement détachée qu'elle aborde. Afin de ne pas repartir insatisfait, il poursuit sur un tout autre sujet qui malheureusement tend à fusiller ses derniers espoirs :

« Concernant les archives, suite à votre demande, le responsable du département, est absent aujourd'hui. »

Une inclinaison en signe de politesse, un léger sourire faussement agréable et le perdant s'éloigne, mécontent. Son ombre glisse sur les murs ou étagères aux ouvrages soigneusement alignés. Si certains trouvent le moyen de s’enivrer des contenus lui a perdu cette curiosité passée à pareille distraction. Souvenirs troubles et néfastes, dont les fumées remontent inopinément pour encrasser l'esprit aux pensées claires. Sûrement des morceaux du passé, de cet ancien chez soi reposent dans cette gigantesque architecture. Connaître le passé, pour mieux préparer le futur et comprendre le présent. Son expression mesquine ne s’effaça pas sur ses traits paisibles, ignorant les usagers qu'il croise. Qu'importe l'éloignement, les sauts vers l'avenir pour s'en séparer, il sera toujours rattaché à ce maudit monde auparavant délaissé. Le ressenti porte son doux flot d’amertume déversé à petit dose, poison accomplissant avec minutie son travail au cœur de ses veines déjà rongées par un constat affligeant.

Même si le venin coule pour mieux détruire les restes préservés, il ne parvient pas à réduire en cendre le tombeau solidement scellé...

Il s'essaie désespérément à l’optimiste. Vain et dérisoire pour son esprit clair-voyant qui n'efface pas les quelques erreurs commises. Ce qui a ses yeux gagne de l'importance peut paraître insignifiant pour d'autres. Alors, orgueilleux, il tait tout, sans afficher aucun cynisme dont certains se nourrissent à l'excès. Car intransigeant est l'élu dont les ambitions et l'attitude ne s'accordent aucune trêve pour s'approcher de son but. Désormais heureux dans un monde atteint, une place tant méritée à veiller sur une merveilleuse citée qui ne doit pas aspirer à goûter aux vices et aux drames d'une Terre tant dévastée.

L'être humain est si complexe qu'on ne peut décidément pas le comprendre sans s'y attarder. On tourne autour intrigué mais sa beauté et sa laideur sont indistinguables, parfaitement liées...

Un sanctuaire encré dans un autre. Le silence brisé durant quelques instants à cause de discussions échangées par d'autres individus. Mais ce dernier avec ses gardiens autorise rarement les travers ou les digressions. Si bien confiné en son sein, comme dans son état naturel, l'élu s'y attarde, rassuré. Si user des mots pour proclamer des discours pertinents et efficaces fait parti de son quotidien éreintant, un monde dépourvu de bruits déplaisants, de murmures et autres bavardages incessants doit être savouré avec gratitude. Même refrain lancinant, même écorchure sur les plaies cicatrisées, une insistance pénible impossible à supprimer. Il déteste vraiment cette ancienne demeure dans laquelle il errait lasse. Ainsi les yeux rivés sur la couverture d'un livre sélectionné, il ne peut contenir un sourire ironique. Sorte d'attachement, dont il n'éprouve qu'un profond dégoût, l'envie de retirer ses doigts de cette couverture brûlante, mais sa main reste fermement agrippée sur l'objet avant de l'emporter dans sa course.
¨
Le silence à parfois une apparence de criminel, il parle autant qu'il tait les vérités, en cruel assassin.

Et c'est une faute de relâcher le poids accroché au niveau des épaules, comme l'attention dans un moment inadéquate. Quand la masse se renverse et l'emporte dans son mouvement, qu'il n'a pas le temps d'esquiver, de calculer pour dévier la trajectoire ou bien de maîtriser rapidement la situation. Il se laisse aspirer dans les péripéties incongrues. Le livre lui glisse malencontreusement des mains, un corps affaissé sur ce dernier sans en comprendre la raison. Il ne peut s'en prendre qu'à lui même pour n'avoir pas surveillé son environnement, pour ne pas avoir anticipé la chute d'un inconnu suspendu en haut d'un meuble afin d'y faire trouvailles. Il ne peut que se reprocher autant d’étourderie, si seulement...

« Jamais vu...comme il ne vous ait jamais venu à l'esprit de demander de l'aide à quelqu'un de plus compétent, au lieu de monter seule sur une échelle...»

Sa voix accuse, vive et sèche, en train de s'appuyer sur certains mots pour lui faire redouter cet échange, une rencontre indésirable. Personne. Yeux verts. Maladroite. Jeune Femme. Irritante.

La situation l’oppresse subitement, même si l'accident n'était en aucun cas prémédité. Se retrouver flanqué d'une demoiselle visiblement embarrassée par son geste augmente la nervosité bloquant la suite de sa répartie au fond de sa gorge. Son regard braqué sur sa silhouette à la dévisager, légèrement déboussolé. Au lieu de s'inquiéter de l'état de la jeune femme, il pense aux regards avides, à la curiosité malsaine de certains protagonistes. Hors de sa norme, loin de sa stabilité habituelle, sans aucun doute, il lui en veut, et n'hésite pas à l'accuser férocement d'avoir commis une injure aussi offensante. Mais dignité de l'élite oblige. Monsieur se relève lentement pour ensuite épousseter le haut de sa veste d'un mouvement dédaigneux juste avant qu'une paire de yeux ne se posent sur son interlocutrice. Les quelques excuses versées ne se confrontent qu'à son indifférence, broyées rageusement par la lame tranchante dansant au fond de ses yeux froids.

«  Vous venez d’arriver à Antalis ? Cela peut expliquer bien des choses, notamment le fait que vous n'ayez jamais entendu parler de ceux qu'on appelle « Elu »... ou bien ne faites vous jamais attention à ce qui vous entoure, mademoiselle...»

Absence complète d'un petit : «  Ne vous en voulez pas mademoiselle, ce n'est pas votre faute » ou encore «  je vous en prie, n'êtes-vous pas blessée ? Avez-vous besoin d'aide ? ». Rien d'élégant, de raffiné si ce n'est une pointe de moquerie accompagnant ses mots. Relâchant la pression exercée en soutenant son regard, il finit par récupérer le livre qu'il avait perdu. Quelle malchance de s'éterniser en compagnie d'une créature aussi maladroite...


Dernière édition par Kaze Hazama le Jeu 21 Juin - 14:14, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Calme et paix réunis dans un même lieu - END Calme et paix réunis dans un même lieu - END 300126374f74efad852d0Dim 27 Mai - 20:06




« Un vrai ennemi ne te laissera jamais tomber. »

Il y avait cette ambiance inexplicable de sérénité et de calme malgré la chute de la demoiselle et de l'énervement pour le moment calme (contradictoire n'est il pas?) du jeune homme, pas un mot juste le bruit des pages se tournant dans un froissement régulier. Intégralement faites de bois allant du sol jusqu'au plafond en passant par l'immobilier, on se serait cru dans une de ces bibliothèques typiques d'autrefois ou juste quelques ordinateurs emmenaient une pointe de modernité. Des étagères remplis de livres de toues sortes occupées la majeur partie de l'espace se succédant les unes des autres avec minuties n'en finissant plus. Régulièrement, entre deux allées, des bureaux sombres d'un bois d'ébène s'étalaient argumentait de lampes au cas ou la lumière dégagée par les longs néons qui recouvrait toute la longueur de la pièce ne suffisait pas. Au centre, les ordinateurs s'alignaient les uns aux autres par paire, se faisant face. Des chaises et plusieurs tables les encadraient. Un peu plus loin, on pouvait apercevoir un grand bureau ou la paperasse s'empilait sur le bord derrière un siège en cuir noir matelassé, vide. Certains ouvrages, dont il était difficile de terminer l'âge , dégageait une odeur de vieilli qui venait se mêler aux flagrances de résines du mobilier qui avaient fini par imprégner les murs, donnait cette impression d'ancienneté, comme si le temps s'étaient figés. Parfois, la porte s'ouvrait faisant teinter une clochette qui brisaient le silence par ces tintements cristallins.

Alors que la jeune femme rangeait son livre, elle fit une chute rapide vers le sol. Vous savez grâce à quoi ? La loi de gravité bien sur, bande d'incultes. Myrina, comme n'importe qui venant d'écraser quelqu'un, était un peu inquiète pour le jeune homme. Elle allait lui proposer sa main pour l'aider à se relever mais ses tirades l'en empêcha. En effet, l'homme lançait comme un serpent des phrases dénués de toute inquiétude, gentillesse ou quelconque compassion. A l'inverse il alla même jusqu'à la vexer. Pour quoi donc ? Voyez vous même :

«  Vous venez d’arriver à Antalis ? Cela peut expliquer bien des choses, notamment le fait que vous n'ayez jamais entendu parler de ceux qu'on appelle « Elu »... ou bien ne faites vous jamais attention à ce qui vous entoure, mademoiselle...»

Une petite silence, rendant l'atmosphère parfois aussi lourde que calme. Seuls dans la bibliothèque, sans aucun bruit aux alentours, attirant ainsi presque le moindre bruit que pouvait faire les deux jeunes gens. Il avait dit... QUOI ?! Comment osait il dire qu'elle ne pouvait faire attention au monde autour d'elle ? Elle était une journaliste. Tout journaliste qui se respecte se doit de savoir ce qui lui tourne autour. La jeune fille acceptait de lui pardonner uniquement parce qu'il ne savait pas qui elle était. En tout cas, le mot Élu fit tilt dans la tête de la demoiselle. Voilà qui était intéressant, elle était face à un de ses bonhommes un peu plus important que d'autres. Par le mot Elus, elle eu aussi une réaction tout à fait opposé à la précédent : elle frissonna. En dehors de sa curiosité, cela lui rappelait aussi de mauvais souvenirs... mais bien heureusement, elle était plus coriace qu'elle en avait l'air et mit de côté ses craintes.

Elle croisa les bras et leva la tête, soutenant son regard dans celui du monsieur ayant le culot de se croire supérieur sous ses grands airs. Mais qui était il celui là pour la prendre pour une fourmi ? Elle allait lui fait mordre la poussière s'il continuait. Au moins, la bibliothécaire serait heureuse d'avoir le ménage fait gratuitement dans son bâtiment. Myrina prit à son tour ses grands airs malgré son apparence fragile et siffla entre ses dents :

« Si vous vous attendez à ce que je vous cure vos bottes de prince parce que vous avez eu la chance de m'assurer une chute un peu moins dure (quoi que avec sa tablette de chocolat, on ne pouvait l'appeler que matelas en pierre) et d'ailleurs, j'ai moi la bonté de vous en remerciez... même si vous n'en aviez aucune envie. Pour répondre à votre question sous entendue, je suis parfaitement capable de reconnaître un homme de votre stature mais pardonnez moi de ne pas regardez en dessous et flotter dans l'air juste parce que je risque de tomber sur un homme important. »

Elle fit une pause, bien consciente d'en faire un peu trop et de partir dans un monologue qui ferait partir cet homme, charmant il fallait bien l'avouer. Si la journaliste était un peu plus jeune et avec moins de fierté alors oui, elle l'aurait excusé et laissé passer juste pour ses beaux yeux. Mais là, il n'avait même pas daigné lui demander si elle allait bien. Etait il machiste ? Ici c'est un terme préjoratif, je vous rassure. Tout en sachant qu'une minorité pense toujours que le machisme est seulement la traduction du traditionalisme qui tend à dire sans supériorité d'un côté ou de l'autre, qu'il y a une différence entre les sexes au niveau des tâches du quotidien... certaines tâches seraient liées aux hommes, certaines autres aux femmes... Quelle honte d'avoir de tels gens dans notre société. Quoi qu'il en soit, sans aucune gène, elle lui lança une question, boudeuse comme une enfant :

« Et vous êtes ? Ce n'est pas que je n'observe pas autour de moi, c'est parce que vous n'aviez jamais suscité mon intérêt jusqu'à présent... »

Bon elle y allait peut être un peu fort mais après tout, il avait bien cherché... non ? Je ne suis même plus sure de rien de toute manière. Qui était en tord ici est une question bien plus dure que mon dernier devoir de philosophie, vous pouvez me croire. Myrina devait rester calme. S'énerver ne ferait qu’aggraver la situation.. surtout qu'elle pourrait s'avérer bien utile finalement. Mais voilà, se retenir était un sacré défi pour notre jeune amie. Face à l'agression, elle a une fonction utile, voire vitale : elle sert à répondre à un besoin comme réparer un dommage. Elle mobilise le corps et l'esprit pour à faire face avec force et énergie. Mais nous ne sommes plus à l'époque de cro-magnon pour cogner et éructer avec violence envers le premier rabat-joie venu. La colère est alors destructrice, car aveugle, irrationnelle, trop brutale. Vous imaginez Myrina en petit Cromagnonne vous ? Surtout en train de frapper ce jeune homme en train de reluquer sous sa peau de bison.. hmm ? *Je sens que je vais craquer !... Non, je me contrôle...

Qu'en fera l'homme Élu ? Suite au prochain round...

Spoiler:

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MessageSujet: Re: Calme et paix réunis dans un même lieu - END Calme et paix réunis dans un même lieu - END 300126374f74efad852d0Lun 28 Mai - 21:27

Soupçons et incertitudes l'étreignent. Cause d'un agacement provoqué accidentellement par une suite d'événements incommodants, ils tirent sans équivoque l'individu droit vers des réflexions flasques de toute force étreignant les peurs relâchées. Sa respiration reprend un rythme normal, tout énervement, fureur dosée retombent et s'écroulent autour de sa silhouette et seuls ses yeux plongés dans ceux de l’inconnue lui rappellent la raison valable voire puérile d'un tel affrontement.

 « Vous avez la langue bien pendue, vous devriez faire attention à vos paroles, ce lieu n'est pas propice à l'emportement. »

Comme si elle n'avait fait qu'effleurer son corps, attraper le vent de ses mains définitivement maladroites. Pensée amusée à cette idée, l'image traversant son esprit d'une jeune fille courant après l'élément intouchable, à s'y heurter violemment, écorcher ses derniers espoirs et rêves encore debout. Rien n'affecte sa haute stature, pourtant, malgré tout la froideur et l'arrogance sujet à se déverser sur les malheureux croisés en chemin, sa colère s'évapore au contact de cette personne. Mauvais foi, immanquablement touché. Autant pour l'homme dédaigneux, que pour la résistante trop téméraire. Sa réplique à lui, est signe d'un avertissement réduisant toute approche, une mise à distance au risque d'entendre des voix rageuses s'élever prochainement au milieu des étagères et réduisant les derniers minutes de calme difficilement préservées. Mais dans sa lancée, avant même de prêter l'oreille à ses paroles pour rétorquer face à cette légère pique, il poursuit d'une voix dont on ne peut ignorer l'aspect condescendant qu'elle revête, sous une expression placide inscrite sur ses traits tirés.

« Je dis ça pour vous. Les gens sont si prompts à se forger une opinion. Autant se débrouiller pour qu'elle soit bonne dès le premier coup d’œil, ne croyez vous pas ? »

Le coin de sa lèvre se déride puis s'étire progressivement, signe d'un sourire à peine esquisser. Il n'a aucune intention de se dissimuler derrière un de ces sourires courtois et menteur, d'employer des méthodes visant à séduire et enchanter comme d'habitude ceux qui l'écoute. Un ravissement tant froissé par d'innombrables désillusions. Les douces et belles apparences brisées, jetées aux pieds de pantins ridicules sur lesquels il doit constamment calqués ses pas pour continuer à s'élever vers les hauteurs. Il suit aveuglement le processus, de ce mécanisme diabolique, par loyauté, soumission, tout en effectuant des manifestations fugaces de rébellion continuellement vouées à l'échec. La cage dorée ayant refermée les barreaux d'une lourde porte infranchissable derrière lui.

Il ne dessert à ses hommes que l'étendue de son mépris, haineux des masques accrochés sur leur chair, pour voiler les complots et les manigances perfides.

Sûrement jaloux, en partie envieux de cette liberté dont il ne connaîtra pas les sensations qu'elle procure. Morbide puisse être son quotidien, avec comme unique souhait de s'y voir arraché par une main bienfaitrice. Mais loin de là, cette vision contraignante. Il y a toutefois cette maudite limite qui le réduit au silence, encré dans ce rituel à s'entourer de cette inébranlable forteresse pour ne rien laisser s'échapper même par d'infimes fissures imperceptibles à l'oeil nu. Ses émotions coriaces et scellées à jamais emprisonnées derrière une façade impassible, un sourire glacial, son dernier moyen de communication...

A grimper vers les cieux, pour ne devenir plus qu'une ombre obéissante dans un jeu au dénouement fatal...

Enchanté sans aucun doute, par cette audace, intrigué par ces paroles sonnant différemment à ses oreilles. Lui qui ne voyait que des épaules et des têtes baissés sans retenir les détails d'un visage positionné devant lui, l'échine en permanence courbée, yeux rivés sur le sol, vers des éléments du décor, sans le fixer, effrontés. Voilà qu'une demoiselle lui tenait tête sans faillir à lui l'élu intraitable. Les mots employés n'ébranlant pas son orgueil au contraire, suscitent un émerveillement retenu en retrait sur son faciès. Un rire crispé et amer étouffé. Lui n'a rien d'un prince en vérité, rien de noble ou de majestueux. Il restera simplement un serviteur parmi tant d'autres au tempérament audacieux dévoué à cette cité. Parce que la réalité à un autre goût moins savoureux, un visage opposé : Rien à voir avec ces parures flamboyantes, cette richesse semée sur sa route, tout brille, aveugle d'un éclat puissant la vue pour mieux tromper, mentir...afin d'effrayer et soumettre.

Il déteste tant cette mise en scène grotesque, mais de toute évidence, si soustrait...

« Qui sait si j'ai réellement envie d'éclairer votre lanterne désormais... »

Qu'arrive t-il à cet homme ? Comme un gamin feignant d'être offensé par un adulte incapable de cerner ses véritables intentions. Cela ne lui ressemble pas de se comporter comme un enfant espiègle et capricieux. Tout à coup, transparaît sa nonchalance dissimulant toute marque d'ambition ou de hargne effacée derrière un visage neutre. Une prise de risque tellement insignifiante qu'il ne redoute pas les réactions de cette jeune femme indignée par ses airs supérieurs. Il s'avance puis dépasse l'inconnue, avant de s'arrêter dos à dos puis dans un volte-face, lui rétorquer sans retenir une lueur de divertissement au fond de son regard sombre :

« N'en avez vous pas la moindre petite idée ? Peut-être que je devrais vous aider en vous donnant un indice.  Phoenix... ca vous dit quelque chose ?»

La puce mène la danse. Antalis est une gigantesque plate-forme pour apporter une touche de divertissement au quotidien des simples mortels. Un échiquier meurtrier, un terrain aux combats sanglants. Et cette réalité est camouflée derrière un vœux à réaliser, une promesse en échange d'un changement. Et le prix à payer, porte son lot de souffrances incurables, dans le plus grand des secrets...

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MessageSujet: Re: Calme et paix réunis dans un même lieu - END Calme et paix réunis dans un même lieu - END 300126374f74efad852d0Jeu 7 Juin - 16:09




    « L'homme est le seul animal qui rougisse ;
    c'est d'ailleurs le seul animal qui ait à rougir de quelque chose. »

    Le vent soufflait doucement et tendrement dans leur direction, faisant flotter légèrement ses cheveux sur son haut. Les bruissements de ses mouvements tintés doucement dans ses oreilles jusqu'à ce qu'il ai fermé le livre. Ses iris bleutés se dirigèrent ensuite vers elle de manière calme, un discret sourire sur son visage, se fondant ainsi dans l'atmosphère de la bibliothèque. Myrina en était légèrement surprise et soulagé, tandis que son esprit se calma, enlevant peu à peu la peur et la solitude de son cœur. Un doux sourire se forma sur son visage en la regardant. C'est plutôt étrange mais la jeune fille n'avait pas rit, ne s'était pas moqué, n'avait rien dit... elle ne s'était moqué ou n'était pas partie en courant. Ceci lui faisait le plus grand bien.

    Pas de sourire, rien. Ce n'était pas dans son genre. Elle avait simplement parlé pour signifier à la dame qu'elle était une nuisance là où elle était. Plus poliment. Elle aurait tout aussi bien pu lui dire de dégager de là et qu'elle gênait les cygnes, mais ce n'était pas dans ses habitudes d'agir ainsi. Ce n'est pas qu'il la détestait pour être tomber et s'être noyer... loin de cela. Mais une femme devrait faire plus attention pour qu'un homme ne se tracasse pas toutes les heures en se demandant ce qui pourrait bien lui arriver. Surtout que la jeune journaliste détestait paniquer, laisser son cœur battre à torrent. Allons bon !
    Elle hésita longuement. Devait elle l'éviter, partir au risque de se retrouver enfermée au fond d'un trou ? Partir en courant parce qu'il l'énervait au plus au point à l'enfoncer avec autant de classe. Non, il pouvait lui permettre en savoir toujours plus sur le monde autour d'elle. Même si elle avouait avec joie qu'elle n’aimait pas se jeter dans la gueule des Élus.

    « Vous avez la langue bien pendue, vous devriez faire attention à vos paroles, ce lieu n'est pas propice à l'emportement. »

    Décidément, elle n'arrivera jamais à finir ses idées devant quelqu'un de son charisme. Myrina rougit à la remarque du jeune homme. Il venait de la gronder comme un papa qui ne veut pas que sa fille pleure mais qu'elle ne recommence pas non plus. Honteuse, il fronça des sourcils. Ah elle pensait être différente de toutes ces adolescents en manque d'amour. Elle pensait ne jamais avoir des hormones qui s’excitaient autant que ça. Si la jeune femme avait été seule, elle aurait soupiré de tout son être. C'était comme être en situation de

    « N'en avez vous pas la moindre petite idée ? Peut-être que je devrais vous aider en vous donnant un indice. Phoenix... ça vous dit quelque chose ?»

    Là, ça fit tilt. Enfin on entrait dans un sujet qui pourrait lui faire retourner sur Terre et ne pas perdre de vu son but premier : le boulot. Car après tout ce job était tout pour elle. Le journalisme lui permettait de se sentir libre et à la fois importante pour tous les gens d'une nation. Pheonix. Oui, elle en avait vaguement entendue parler. Mais c'était bien parce qu'elle avait l'oreille un peu trop derrière les portes. Sinon, personne n'osait en parler et les informations se faisaient dures à récupérer.

    « Hmm. Ouai ça me dit p't être quelque chose... Mais je ne vois pas le lien entre cette nouvelle invention et votre personne. Je connais le rôle mystérieux des Élus dans tout cela mais ce n'est pas ça qui m’intéresse en cette instant... »

    Qu'est ce qui lui prenait elle... s'égarait finalement de sa route de journaliste ! Normalement elle aurait déjà dut tourner autour de lui et du pot afin de tirer les quelques pauvres informations que son talent aurait put lui soutirer. Même par la force si nécessaire. Vous ne le savez peut être pas mais elle a des qualités... non pas physiques certes mais elle a toujours un couteau sous la jupe. Arf décidément, elle ne comprenait pas pourquoi curiosité personnelle et professionnelle ne se mêlaient pas entre elles pour être pour une fois d'accord... Tant pis, elle se renseignerait sur ces affreux Élus plus tard... Pour l'instant, continuons une discussion simple entre un homme, de haute stature qui vient de se faire écraser par une idiote, et une idiote, qui se fait critiquer par un homme de haute stature.

    « ...une des plus grands manières de respecter l'autre est de se présenter. Je veux donc juste savoir qui vous êtes et en quel honneur dois je avoir face à moi quelqu'un d'aussi froid mais aussi intéressant. Oui, vous m'intéressez et je suis assez honnête pour vous l'avouez sans honte. Je me présenterais donc dans l'espoir que vous en fassiez autant... Je me nomme Alice Hovernertz. »

    Non... c'est vrai ? Je vous félicite, vous êtes capable de voir qu'en effet ce n'est pas son vrai nom. Faites le rapprochement... elle a dit honnête hum ? Que voulez vous, c'était un risque de plus à prendre que de donner son nom alors qu'on ne connait pas la personne. Surtout quand vous êtes journaliste -et dans la tête de Myrina, célèbre- vous ne pouvez vous permettre d'être poursuivie par tous les méchants toutous du pays. Quoi que pour ce jeune homme, elle ne dirait pas non pour être suivit. De toute façon, il ne pourrait pas aller vérifier... ou du moins pas avant qu'elle parte en courant.

    Ps ; désolé, court =/

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MessageSujet: Re: Calme et paix réunis dans un même lieu - END Calme et paix réunis dans un même lieu - END 300126374f74efad852d0Dim 17 Juin - 19:13

Il joue, se moque peut-être un peu et profite de cette rencontre pour chasser son ennui, une forme perceptible de lassitude. C'est cruel, probablement à l''égard de la jeune femme, un geste égoïste qui n’égaye que sa petite personne. Nier ne suffira pas, mentir pour retenir cette curiosité nouvelle et naissante gisant de derrière son indifférence indécrottable. Elle s'élance, trépigne et s'agite, fragilisant le contrôle médiocre exercé sur l'instant. Pourtant son visage conserve cette froideur implacable, le préserve quelques instants, lui et ses pensées, ses questions déguisées sous le couvert de l'invitation polie.

L'impression dérangeante, qu'il y a encore ce fossé qui le sépare d'un monde inaccessible et de personnes dont il ne peut pas cerner concrètement les agissements, la manière de s'épanouir différente de la sienne. Étranger en tout point. La sincérité de sa partenaire ne fait que se plaindre de sa moquerie sans nom, qui la gifle de plein fouet. Il retient une expression mauvaise et hautaine, des souvenirs indésirables commençant à surgir inopinément. Il les réprime, les repousse dans les coins reculés et sombres de son esprit. Ce n'est pas le bon moment, pour profiter de son désespoir...

Qui ignorerait un élu ? Oserait ne pas le regarder quand il passe sous ses yeux incrédules?

Elle y parvient. Un coup insignifiant contre la paroi qui lui arrache un sourire malgré sa résistance à rester imperturbable. Son insistance sûrement, cette persévérance qu'il apprécie de souligner chez ses interlocuteurs quand ils finissent par lui plaire. Il oubli rapidement la mésaventure, ne prend pas la peine d'observer les alentours, les yeux toujours plongés dans le regard vert de l'inconnue dont l'identité lui est soudainement relevée au grand jour. Cartes sur table. Il a la main. A son tour de jouer.

« Je suis Sagittairius de l'organisation A.O.C.H.S, autorisée et promue par le gouvernement et les Serviteurs de la cité. Officiellement désigné au rang de stratège. Mais j'imagine que ca ne vous parle pas ...du coup, vous pouvez tout simplement m'appeler Hazama, Kaze, mademoiselle Hovernertz. »

Réplique glorieuse, digne de son rang, de sa grandeur qui effleure les niveaux inférieurs. Il sait comment œuvrer, manier à la perfection cette enveloppe de mystère et de prestige. Prenant avec délicatesse le soin de ne pas se relever en intégralité, de dissimuler les informations par pincée, de la poudre enchantée sans tout dévoiler sur ses partenaires et son rôle si particulier au sein du groupe. Des points inutiles à mentionner, des choses à cacher, comme d'habitude, car il n'y a rien de concret à tirer, sinon en se heurtant violemment pour n'en ressentir qu'une déception amère. Déception étouffé derrière un air plus rassurant, cette expression paisible ayant pris logis sur ses traits.

«  Sur quel niveau vous situez vous Alice ? »

Véloce, il comprend. Il sait comment la conduire sur le chemin souhaité, profite perfidement de son ignorance, de sa naïveté pas encore bousculée. Il voulait tant voir de quelle manière cette demoiselle parviendrait à saisir le tout, compléter le puzzle en rassemblant les pièces manquantes, q'u'il semerait dans sa progression. Puis il y a ce sentiment monstrueux de posséder des clés inimitables entre ses mains. Des artefacts rares gardés jalousement. Mais c'est une illusion tenace, un mensonge vicieux et incurable. Il ne tient entre ses doigts, que le vide causer par cette existence superficielle, qu'il croyait pouvoir acheter à n'importe quel prix. Lui aussi croyait fermement en ces mots merveilleux porteurs d'espoir et de progrès. Mélodie voluptueuse des élus, pour arriver au sommet de cette citée. But ultime, beauté céleste et fou univers à visiter. Vainqueur, quand il monte sur le dernier échelon, c'est la chute...

«  On raconte que la plupart des habitants d'Antalis, détiennent un souhait. Un rêve qu'ils ont envie de voir se réaliser. Si ce n'est pas indiscret, quel est le votre ? Y avez-vous déjà réfléchi au moins une fois ?»

Un rêve, un simple rêve à réaliser, mais tout à un prix, même le plus petit souhait. Un rêve qui peut aller tout de travers.

Un rêve que cette jeune femme voudrait réaliser avec ou sans Phoenix. La puce qui offre des capacités incroyables à n'importe quel individu, permet à l'être humain de se surpasser. Comme il aimerait encore se dire qu'il n'y a que cette méthode pour y parvenir, mais les mots ne sortent par de sa gorge, enserrés, par une fureur freinée sauvagement. Il y a toujours cette apparence, cette face qui ne devra jamais tomber, peu importe les risques encourus, c'est la règle. Même si il le repousse, lui hurle dessus, son masque fallacieux revient, agrippe son visage et le perfore pour ne laisser qu'entrevoir, la fierté de l'Elu ravi de sa position, des exploits accomplis avec tant d'ardeur. Il y était finalement parvenu, objectif rempli entièrement, sommet atteint...

Mais à quel prix ?
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MessageSujet: Re: Calme et paix réunis dans un même lieu - END Calme et paix réunis dans un même lieu - END 300126374f74efad852d0Mer 20 Juin - 15:27




« Pour être intéressant, soyez intéressé. »

    La bibliothèque en milieu de journée....En fait, qu'importe l'instant, que se soit le jour, la nuit, le matin, le soir, les lieux paraissaient tellement grands et immenses que l'on avait toujours l'impression de trouver l'endroit quasi désert, baigné dans un silence religieux. Quelques lycéens apparaissaient de-ci de-là, mais guère assez pour donner ne serai ce qu'un soupçon de vie à tout ça. Et au milieu de ce dédale de papier et de couvertures, deux jeunes gens faisant un fight silencieux devant les yeux outrés des gens qui n'auraient jamais osé tenir tête à un homme de son rang. Elle n'osait pas regarder l'heure, de peur de voir qu'elle ne foutait rien ici de spécialement important et raterait peut être une réunion en ce moment même. Tant pis, elle dirait qu'elle a put approcher un Elu et discuter avec lui des oiseaux et du bon temps.

    Comme la journaliste savait que cela arriverait, par expérience et réputation sans doute, l’élu se présenta avec de longues phrases sans aucun sens pour elle. Comme il a eu la bonté de dire. Elle étouffa un soupire, blasée par ce besoin de la société cotée d'en faire toujours trop. Manquait plus qu'une couronne et un sceptre...hop un petit roi. Finalement il eu la gentillesse de raccourcir en son prénom et nom. D'ailleurs prénom c'était curieux, elle le nota dans un coin dans sa tête pour faire la maligne plus tard. Quand au baragouinage, l'enquêtrice avait tout de même tout enregistré et irait chercher des informations dessus plus tard. La jeune femme ne put retenir un soupir agacé. Tant pis, elle ferait vite alors, même si la fatigue la gagnait peu à peu. Elle se campa devant l'étagère des livres d'histoires. Alors elle lui répondit avec son fameux tact, franchise et croisait les bras afin de se donner un peu plus d'assurance face à ce grand gaillard qu'il était :

    « J'ai bien peur que cela ne vous déplaise de me voir d'un niveau aussi bas mais il me semble lire dans votre regard que vous le cherchez bien. Est-ce si important de se présenter avec autant de longueur et d'enfoncer ensuite une inconnue qui a seulement eu le malheur de tomber ? Ou bien... le faites vous à toutes les personnes que vous rencontrez ? Après tout, je sais les Elus bien hautains d'eux mêmes. »

    Ouch. La jeune femme allait vers un terrain miné. Le jeune homme pouvait se sentir agresser à tout moment et l'envoyer en prison. Malgré tout, elle s'amusait à le titiller, il se faisait de plus en plus intéressant ainsi et elle voulait le percer à bout. Elle savait que les Grands étaient souvent des personnes qui n'avaient pas toujours eu une vie facile non plus et briser la façade, qu'ont forcé leurs pères à forger, permet généralement de découvrir le meilleur de l'homme caché derrière. Ça fait un peu stéréotype de film mais Myrina pensait vraiment que ça pouvait marcher. Alors il lui posa des questions déjà plus intimes -oui, oui elle a de l'espoir- et digne d’intérêt :

    « On raconte que la plupart des habitants d'Antalis, détiennent un souhait. Un rêve qu'ils ont envie de voir se réaliser. Si ce n'est pas indiscret, quel est le votre ? Y avez-vous déjà réfléchi au moins une fois ?»

    La journaliste sourit doucement au jeune homme. Tient, quelque chose de philosophique et particulièrement intéressant à débattre. Elle se releva de l'étagère, soudainement intéressée. On voyait en elle comme à travers un livre ? Tant pis l'honnêteté avait parfois du bon. Surtout que Myrina se demandait si ce genre d'homme n'avait autour de lui que des hommes ou femmes avec des façades pour se montrer bons/bonnes dans un domaine pour voiler la face de celui qui écoute ou regarde. Tout n'est que mensonge dans les hauteurs...

    « Les souhaits changent au grès des vents, vous savez. Alors je pourrais vous répondre que celui que j'ai en ce moment c'est de faire de vous un homme agréable et mettant au grand jour ses indéniables qualités.» lui dit elle avec un clin d'oeil complice et un grand sourire comme pour faire contraste avec ses pics précédents ou essayer de se rattraper d'une façon ou d'une autre. Personnellement, la première me semble plus correspondre à notre petite peste.

    Puis elle poursuivit un sourire ironique au coin des lèvres cette fois !

    « Si vous vous attendez à ce que je vous balance que je rêve d'être une super woman, que je veux être la meilleure, donnez moi la puce et je vous permet de gagner du fric et de l'estime... vous vous trompez totalement sur mon compte. Oui j'y ai déjà réfléchit et pense avoir une bonne idée sur le sujet... Mon rêve est de faire de mon métier un rêve. Assez complexe en apparence mais l'idée est simple : s'épanouir dans un métier qui est le votre. Ce ne doit pas être quelque chose que vous maitrisez, je me trompe ? »

    Ps ; désolé pas fameux du touut : dut à une nuit blanche sans doute x.x

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MessageSujet: Re: Calme et paix réunis dans un même lieu - END Calme et paix réunis dans un même lieu - END 300126374f74efad852d0Mer 20 Juin - 21:38

Il bouge incertain de la stratégie de cette femme. Il croit entrevoir un visage familier, une image qui se répercute sous ses yeux, dont il redessine la silhouette imposante. Tantôt proche et éloignée, une personne avec laquelle, un lien étroit est parvenu à se tisser après quelques échanges laborieux. Alors que tout le monde craint sa puissance, la férocité qui en émane, lui Saggitarius ne craint nullement de se confronter aux débordements de cet autre, de Aries, l'homme le plus dangereux de l'organisation. Il se dit que cette Alice lui est similaire par des aspects reconnaissables : douée pour attaquer sa carapace avec des coups multiples. Tentant obstinée d'aller récupérer l'être dissimulé derrière ce portrait, ces traits impassibles au silence oppressant.

«  Vous vous méprenez. Je ne vous tiens pas rancœur à propos de cet accident... Bien que certains élus aient leur manière de se comporter au point de vous décevoir, vous seriez dans l'erreur en me mettant dans le même sac.»

Alors pourquoi ce visage qui prétend le contraire, froid et détestable ? Pourquoi ce ton emprunt de fausseté, d'un mépris sans appel ?

«  Et ce que les gens pensent de moi aux premiers abords, j'ai cessé depuis des années toute tentative pour déceler les sentiments qui en découlent à chaque rencontre... »

Est-ce la vérité ? Il ne sait pas, ne se retourne pas vers ce miroir qu'il répugne. Impossible de se souvenir qu'il y avait eu un autre soi, une autre personnalité plus fragile, sans doute brisée par ses échecs. Ces rôles méticuleusement crées pour mieux les endosser, s'en imprégner au point d'éprouver une paresse à s'en dévêtir. Ils assurent une protection indestructible, repoussent les imprévus, anticipent à chaque avancée. Ces déguisements le rassurent et contraignent son entourage à ne pas passer par-dessus l'illusion qui les trouble. Ainsi restreint est le monde qui a su aller au devant de cet archétype : d'un homme dépourvu d'imperfection, d'un être qui passe sans daigner s'intéresser à la médiocrité dont d'autres ne peuvent s'extraire et implorent le soutien de l'élu inatteignable.

J'ai vu des espoirs si grands, se briser en un seul morceau, parce qu'ils étaient tout simplement irréalisables...

Cette annonce le fait rire intérieurement, déchaîne les sentiments ensevelis sous l'immense tombe glacée. Au dehors aucune émotion ne le trahit, fidèle au maître imperturbable qu'on ne peut amadouer facilement en douceur d'un chant apaisant. Elle ne le prenait pas vraiment au sérieux. Ne percevait pas le poids insufflé dans ses mots. Lui ? Découvrir des qualités encore vertueuses ? Vraiment ? Quelle audace de sa part, de l'imprudence probablement, elle subirait le même sort que certaines personnes, en souffrirait et finirait pas lui vouer cette haine qui nourrit les tourments et calme le trop plein de regrets qui s’amoncelle au fond des cœurs trahis. Il ment avec aisance après tout et fini par se persuader lui même de sa propre imposture.

«  C'est un rêve convenable. En tout point réaliste et qui semble accessible. J'espère que vous serez persévérer pour y accéder un jour. »

Piqué sur le vif, il répond à cette mine amusée, sur un ton identique. Il ne sera pas de ceux qui lui diront qu'il pourra devenir réalité, qu'il fera en sorte de l'exaucer. Tout lui paraît inconstant, périssable, surtout en étant plongé dans l'ignorance. Se révéler, être incapable de découvrir spontanément la vocation choisie par la jeune femme, de discerner les objectifs qu'elle doit viser en ce moment...

« Vous vous trompez encore une fois..Pour moi, il n'y a pas de plus grand épanouissement que d'avoir accepté le rôle qui m'a été confié.»

Du moins en partie. Si il n'y avait que cette faculté à s'accrocher à ces idéaux sans faillir, la tâche serait moins complexe. Malheureusement, il y a les détracteurs, les semeurs de troubles, tous ces petits inconvénients qui rendent le travail moins agréable. Pénible...

«  Antalis est là pour répondre aux besoins et aux attentes de chacun en fonction de leur objectif, elle a été conçue dans ce but, c'est ce que racontent nos aînés. Si vous ne souhaitez pas gravir les échelons, c'est votre choix, mais acceptez de vivre ainsi. Et si à l'inverse vous avez de grandes aspirations, alors essayez à votre tour, de monter. Au bout vous trouverez ce que vous avez cherché. Le plus important c'est que vous sachiez ce que vous voulez pour mener à bien vos projets d'avenir. Après il sera trop tard pour avoir des regrets...  »

Il le voit, le devine. Elle est de ceux qui n'ont pas connu cet endroit. Ceux qui réclament toujours plus sans rien obtenir, parce qu'ils n'ont pas tout connu, tout expérimenté pour être entièrement satisfait. Ce lieu qu'il a fui, qu'il aurait peut-être au final aimé combattre, de la même façon qu'il s'est battu pour franchir la porte la plus haute, avec des attaques perfides, en marchant sur ses adversaires, pour ne garantir aucune prospérité, aucun résultat pour ses lendemains. Alors se dire qu'il pense être du côté de ceux qui veulent le bonheur de ces habitants, la pérennité de la citée, c'est se leurrer, à chaque entreprise menée.

Tout à coup, dans un battement de cils, l'élu se ressaisit. Calqué sur le discours de la jeune femme, en train de se fondre dans sa manière de se comporter. Pris au piège, pour ne pas être parvenu à la conduire sur son terrain. Il voudrait aussitôt s'échapper pour ne pas paraître ridicule...
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MessageSujet: Re: Calme et paix réunis dans un même lieu - END Calme et paix réunis dans un même lieu - END 300126374f74efad852d0Ven 29 Juin - 8:12





« Ce n'est pas la récompense qui élève l'âme,
mais le labeur qui lui valut cette récompense. »

    « Vous vous méprenez. Je ne vous tiens pas rancœur à propos de cet accident... Bien que certains élus aient leur manière de se comporter au point de vous décevoir, vous seriez dans l'erreur en me mettant dans le même sac. Et ce que les gens pensent de moi aux premiers abords, j'ai cessé depuis des années toute tentative pour déceler les sentiments qui en découlent à chaque rencontre... »

    La jeune journaliste eu un pincement au cœur. Est ce qu'elle s'était vraiment trompé et passait pour la peste à présent ? Myrina ne voulait pas qu'il la pense aussi mauvaise que capable de le prendre pour un plus malheureux qu'il ne l'est. Pourtant elle était persuadé qu'être Élu représentait des sacrifices, des injustices, des préjudices, des feux d'artifices... Bref. Il était aussi possible qu'il joue le jeu. Après tout. Qui n'a jamais fait l'effort de mentir à autrui parce qu'il en avait envie ? Ou pour se sortir d'une mauvaise situation ? D'ailleurs dans notre situation, il était visible que notre jeune homme n'avait aucune envie de déblatérer sur sa vie et ses pensées face à la jeune femme. Tant pis, ça ne ferait que plus de temps à discuter avec lui. Sur la dernière phrase sortie de la bouche de Kaze, la jeune femme ne put s’empêcher de penser qu'il devait y en avoir des gens, comme elles à lui poser des questions ou discuter afin de lui tirer les vers du nez -je sais, très élégant- mais assurément plus désagréable espérait elle. Ne voulant pas qu'il se méprenne au point de la haïr peut être plus tard, ce qu'elle déteste, la jeune journaliste se rattrapa en tout franchise :

    « Je vous met dans un même sac dans celui des hommes ayant été obligé de venir dans ce monde de rigueur et de perfection, en ayant dut faire des sacrifices ou dire au revoir aux gens qu'ils aimaient malgré l'amour qu'ils ressentent pour eux. Pas dans le sac des gens désagréable car je sais que ce n'est que facade et que je peux voir votre bon caractère derrière ce masque glacé. Je m'excuse si vous avez l'impression que je suis une fille facile qui se base sur ces premières idées mais je porte à croire que ce n'est pas le cas... pas avant que je sois toute ridée en tout cas. »

    Ajouta t-elle avec un grand sourire joueur même si la situation ne s'y prêtait pas vraiment. Mais que voulez vous, Myrina n'était pas du genre à passer sa vie à s'ennuyer. Elle voulait s'amuser aussi même si c'était face aux problèmes. C'était une petite bonne femme honnête aussi. Aucun effort ne lui était demandé pour dire ce qu'elle pensait. Bien sûr elle savait faire attention afin de ne pas s'attirer tous les problèmes du monde...en tout cas lorsqu'elle parvenait à se retenir.

    Le jeune homme continua en lui disant que son rêve serait sans doute accessible si elle saurait persévérer pour l'atteindre. Nous avons tous des faiblesses et si vous pensez qu’elles pourraient vous freiner, cessez de vous en préoccuper et agissez. Rares sont les difficultés que l’on ne peut surmonter d’une manière ou d’une autre. Notre héroïne avait du courage et de la volonté, elle saurait s'en servir pour ne jamais flancher. Pour elle l'erreur est aussi à bannir mais c'est ce qui fait d'elle quelqu'un de fragile aussi. Si la faille se fait trop grande, elle chutera vite au fond... Chacun doit avoir des objectifs dans la vie, tant sur le plan professionnel que personnel. Si vous voulez les atteindre, vous devez prendre quelques mesures pour vous-même, à l'échelle hebdomadaire, mensuelle ou annuelle. Si vous ne savez pas ce que vous voulez, vous ne saurez jamais quand vous l’avez obtenu. Voilà une autre vision de la demoiselle du monde du travail. Je pense que vous l'aurez compris, sa volonté est aussi forte qu'un enfant lorsqu'il faut jouer ou obtenir l'amour de ses parents. La jeune femme sourit, prit un air sur d'elle comme si elle jouait un personnage et dit avec un ton de ministre :

    « J'y compte bien cher ami. Toute la force d'entreprendre et c'est pour moi une telle fierté d'avancer dans ce que je veux réaliser dans le monde du travail. Travailler plus pour gagner plus, a dit un homme sur Terre », atténua t-elle avec un clin d'oeil.

    Elle reprit rapidement un air surpris puis sérieux lorsque le jeune homme lui dit qu'il était heureux, épanouit même dit il, dans ce rôle d’Élus. Si l'on était heureux en étant Élu, ce n'est donc que pour des intérêts qui paraissent si hautaines pour la jeune femme. Pourtant elle savait le jeune homme plus intelligent que cela. Alors qu'est ce qui pouvait bien motiver... Elle commença un vrai interview. La voilà repasser en mode journaliste. Au revoir la jeune fille voulant simplement faire connaissance et défaire le puzzle que représentait cette nouvelle rencontre. Mais au final ça l'avait bien aidé. Même si les deux personnes n'étaient pas amis, amis... Myrina pensait avoir mit un minimum la personne en confiance pour continuer un bon interview. Car oui il convient pour réussir ce dernier de mettre en confiance interrogé et avoir une bonne prise de contact. Bien sûr poser des questions simples mais ouvertes, être original pour tenir en alène celui qui écoute mais aussi et surtout celui qui répond... sont des preuves de réussites et des éléments essentiels à un bon travail dans le domaine de l'interview et ce dans le travail du journaliste en herbe que voulait atteindre la jeune femme.

    « Alors qu'est ce qui vous y intéresse pour que votre intérêt et satisfactions soient si grandes ? Est-ce la richesse ? La popularité ? Ou bien les grands projets, la responsabilité ... ? Ne me faites pas croire que c'est pour aider les plus démunis. » termina t-elle en riant froidement et avec sarcasme.

    Lorsque le jeune continua sur la discussion d'Antalis, la jeune femme l'écouta sérieusement avant de rire sans aucune joie. Myrina trouvait presque que le jeune homme pourrait faire carrière dans le domaine de la publicité. Il vendait Antalis comme personne. La journaliste n'arrivait pas à en croire ses oreilles. Comment pouvait on désirer atteindre une chose précieuse aussi simplement et avec tous les risques que cela engendrait ? Elle ne pouvait que répondre :

    « Répondre à mes besoins ? Pensez vous réellement que j'ai besoin d'un tel poison pour obtenir ce que je souhaite ? Tout ce que nous voulons de plus cher, nous l'auront pas la force de nos bras. Un enfant qui veut un jouet, ne serait pas pas plus heureux de l'obtenir s'il a fait des efforts pour l'avoir ? Obtenir ce que l'on souhaite le plus au monde, c'est une récompense et toute récompense se mérite. Ne me faites pas croire que tout ce que je veux arrivera dans mes mains du jour au lendemain... d'ailleurs quel intérêt ? Je pourrais mourir paisible ? Rien n'est jamais accomplit et totalement acquis dans une vie... » termina t-elle en regardant le jeune homme avec un regard profond, lourd de vérités toutes plus froides les unes des autres.

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MessageSujet: Re: Calme et paix réunis dans un même lieu - END Calme et paix réunis dans un même lieu - END 300126374f74efad852d0Dim 1 Juil - 14:53

Rien n'a changé depuis cette époque. Ce sont les mêmes poupées aux fils suspendus derrière un long rideau noir, qui gesticulent sous ses yeux désabusés. Quand il croyait déceler une nuance changeant la donne, il se leurrait devant ses belles manières, son éloquence trompeuse. Entre réalité et illusion, déceler le vrai du faux devenait une affaire d'expert. Il en joue si souvent, acteur précipité de connaître le prochaine chapitre, tournant avec vivacité les pages, mais il se fait duper accidentellement, tourne et tourne encore, sans savoir. L'ombre hait apparaît, les englobe, les parures des protagonistes surgissent, couvrent leur corps et il lutte pour les repousser. Reviennent, les fêlures de l'esprit abîmé, ce qui ne peut être réparé maintenant. En attendant, l'heure de passer à l'assaut, il s'escrime, résiste, mais le pire était bien sûr à prévoir...

Écho lointain, des cris muets qui se répercutent contre des parois indifférentes, et la solitude écrasante, broie le souffle éreinté dans cette querelle désespérée....

Sa délicatesse, le raffinement posé se dissout sous le regard devenu sévère voire méfiant. Chacun tire l'autre vers une route que son interlocuteur refuse d'aborder, entre courtoisie offensante et sourire courtois. Ces mots le brûlent, l'incommodent, ils fouillent sous ce sable, cet oubli imposé à son esprit. Une porte entrebâillée qui claque, se referme. La mauvaise foi au premier plan, il efface, prétend ne pas en être le désigné, responsable d'avoir conduit vers l'impasse cette autre, ses paroles mal interprétées pour la faire de nouveau chuter. Son amusement jeté par lassitude, la mascarade prend une tournure divergente, stoppant les duellistes dans leur lancée, cassant net le consensus à peine crée. L'expression du concerné devient brutalement méprisante à l'égard de cette personne, la dévisageant de la tête aux pieds, comme pour chasser l'intruse qu'elle représente dans son havre tranquille.

«  Je n'ai pas à me justifier quant aux motivations qui m'ont poussées à désirer cette place. C'est un choix personnel, vous n'avez pas à en connaître les raisons...n'étant pas la mieux placée pour comprendre l'importance d'une telle décision. »

L'élu se braque soudainement, barricade ses pensées. La réplique est sèche, cinglante à la fois, et le regard au froid mordant plonge dans sa direction.

Cette vision, lucidité qui l'agace mêlée aux paroles dissonantes, il les fait reculer, encore pour se maintenir à distance, évitant leur étreinte indésirable, nul besoin, à l'élu qui possède déjà tout...

«  Vous ne voulez entendre que ce qui vous intéresse. Si vous croyez m'apprendre quelque chose, vous faites fausse route. Encore. Je sais déjà tout ça...»

Il lui fait miroiter ses erreurs, les fausses notes qui bloquent la douce progression de leur échange. Interdiction formelle de s'approcher. Se glisse rapidement au devant du faciès dédaigneux, un sourire arrogant, pour lui faire ravaler ce trop plein de confiance qu'il désapprouve. On voudrait les sauver, les tirer de leur ignorance tous ces habitants, ces malheureux. Mais l'ensemble de ces actes manqués s’amoncellent sur la route pavé d’embûches. Quand marcher, supporter ce fardeau ne suffit plus, se blottir derrière ce sanctuaire rassurant reste la solution efficace pour cet esprit agressif :

«  Je n'ai pas envie de déranger d'avantage le calme de ce lieu en conversant plus longtemps avec vous. Alice. Enlevez cette boue qui encrasse votre vue et vous fait dire des fadaises comme tant d'esprits étroits et suffisants...Je ne pourrais rien faire pour vous et je n'en aurais nullement l'intention à l'avenir.»

L'impression de s’obstiner bêtement, de récupérer des restes égarés sur le sol aride où ont échoué ses derniers élans de sincérité, aux sentiments autrefois humains et fragiles. Disparus, dispersés sous le regard glacé et tranchant. Un claquement de talons, avant qu'il ne se retourne, offrant son dos à sa vue, livre sous la main pour le remettre sur son rayon. D'un pas lent, effaçant ainsi cette rencontre et la pointe de regrets qui nourrit un cœur trop froid.
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Myrina Kaminsky
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MessageSujet: Re: Calme et paix réunis dans un même lieu - END Calme et paix réunis dans un même lieu - END 300126374f74efad852d0Ven 13 Juil - 9:27





    « La liberté c'est de ne jamais avoir à dire qu'on est désolé. »

    Le visage de la jeune journaliste se décomposa au fur et à mesure qu'elle voyait le visage de l'homme se faire plu grave, ses paroles se faire plus sèche, son enfermement intérieur se faire plus fort.... Elle était allée trop loin. Ce n'était pas la première fois pourtant que ça lui arrivait mais là, c'était différent. Ça lui faisait mal... Elle a eu ce pincement au cœur comme lorsqu'on regarde un film où le héros et son petite amie niaise se disputent sur un malentendu. Pour la première fois depuis des années Myrina eu enfin une expression désolé. Elle ne voulait pas qu'il la voit comme quelqu'un de trop curieuse, trop insensible... ce n'était pas ça, elle voulait juste l'aider en fait. Mais comment savoir s'y prendre avec quelqu'un qu'on ne connait que depuis quelques minutes ? Mince. Totalement perdue entre ses sentiments et ceux de l’élus, elle l'écouta sans un mot, les sourcils en forme d'excuses. Quand une remarque cingla :

    « Je n'ai pas envie de déranger d'avantage le calme de ce lieu en conversant plus longtemps avec vous. Alice. Enlevez cette boue qui encrasse votre vue et vous fait dire des fadaises comme tant d'esprits étroits et suffisants...Je ne pourrais rien faire pour vous et je n'en aurais nullement l'intention à l'avenir. »

    Pan. Elle avait envie de fuir, partir en courant, aller se rouler en boule en forme de fœtus comme elle le fait quand elle a un soucis ou cauchemarde. Mais non. Son caractère têtue comme une mule l'en empêcha. De plus, elle savait qu'elle risquerait de se faire un ennemi parmi les Elus, ce qui n'était vraiment pas pratique pour l'avenir mais aussi... elle n'avait pas envie qu'il garde cette mauvaise image d'elle, qu'il ne l'apprécie pas. Égoïste comme elle était, Myrina voulait qu'il l'apprécie un minimum que pouvait exprimer son miroir de glace. Elle voulait qu'il sourit... Alors qu'elle essayait désespérément d'ouvrir la bouche pour placer un mot, le jeune homme se retourna pour quitter le lieu. Quoi ? Il allait la laisser comme ça ? Sur le cul avec ses regrets et remords d'avoir encore trop parlé ? Oui, cette jeune femme n'est pas non plus sans cœur. Elle avait des remords à avoir fâché cette nouvelle rencontre.

    Non, elle ne le laisserait pas faire cela. La laisser dans ses sentiments presque nouveaux. S'enfuir comme il le fait. Terminer ça comme ça. La jeune journaliste couru presque pour le rattraper et vint devant lui, à ses côtés avant de dire avec un sourire et une main tendue vers lui, continuant de marcher :

    « Allez jeune homme, ne faites pas l'enfant. Je m'excuse, je suis peut être aller trop loin avec vous, je... dois bien l'avouer. »

    Ah... c'est dur de s'excuser, hein Myrina ? La demoiselle avait réussis à placer un peut être et le devoir de s'excuser juste par image, parce qu'elle ne devait pas montrer ses véritables sentiments ou impressions sur une personne. Finalement elle se rendit compte que elle aussi, tout comme son image des gens de hauts rangs, elle avait dut apprendre à mentir... ne pas montrer ce qu'elle pense à ceux qui l'entourent. Tant mieux dans cette situation, aucune envie qu'il pense qu'elle est faible au point de s'en vouloir à mort qui tue.

    Ne voyant aucune réaction particulièrement encouragent chez le jeune homme, elle chercha autre chose :

    « Allez, soyons bon amis... » dit il avec un grand sourire. Non mais quelle idiote. Dire ça avec une telle facilité... « Vous pouvez me demander ce que vous souhaiter. Heu...en dehors de me mettre à genoux hein. Mais je ne voudrais pas que vous partiez avec une image si mauvaise de moi. Que voulez vous, dans mon métier, ce sera idiot d'être mal vu... ».

    Menteuse ! Menteuse ! Irrécupérable, notre jeune Myrina trouvait seulement son métier comme excuse à sa bonne image. Impossible pour elle d'avouer qu'elle voulait simplement qu'il la voit comme quelqu'un de sympa, d'agréable, si il venait à la croiser, il serait un minimum content qu'il peut le faire...

    Elle était maintenant face au jeune homme, une main tendue, un faux sourire cachant son inquiétude, la peur qu'il parte comme ça.

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MessageSujet: Re: Calme et paix réunis dans un même lieu - END Calme et paix réunis dans un même lieu - END 300126374f74efad852d0Dim 15 Juil - 14:43

Avoir conscience de cette perte de contrôle rendait le ressentiment encore plus détestable. C'était tolérer la stratégie exécutée par l'adversaire, accepter sa provocation, y répondre, oublier de paraître fier et indifférent aux remarques désobligeantes. N'en faisait-il pas toujours trop à chaque confrontation ? Certes, délicate enfant qu'elle était, n'aurait-elle pas dû mériter pareille réaction, le jugement froid et sévère de l'Elu. Elle n'appartenait pas au cercle fermé des complots, des machinations secrètes. Mais suffisait-il d'y appartenir pour ne pas être influencé par les vices cachés ? Certainement pas, les basses sphères n'étaient pas moins perfides, pour se retenir de commettre les pires outrages.

Mais il lui était tellement plus simple et accessible de se retirer, de montrer cette limite, barrière infranchissable qu'on ne pouvait pas atteindre. Il suffit qu'elle encercle son corps, d'épines acérées pour empêcher tout mouvement. C'était chose faite, du moins jusqu'à ce qu'un bruit de pas ne résonne. Tendre enfant, douce insistance, eux aussi, il les redoute.

Il ne s'agit pas d'une dispute banale, elle est pleine de conséquences, d'un danger proche, qu'il faudra combattre avant l'heure.

Il voile sa surprise, feint de n'être pas plus impressionné par l'attitude audacieuse de cette Alice, d'une transparence qu'elle semble afficher avec tant d'aisance. Ses mots caressent la dureté dont il se pare, expression méprisante et ineffaçable. Pas même un soupire outrageant ne lui ait accordé. Il est l'unique responsable, d'avoir consentit qu'un fil ne relie leurs deux êtres, se solidifie à chaque parole prononcée. Briser l'échange, encore une fois restait au-dessus de ses forces. Puisque qu'en vérité sa colère n'était pas justifiée, pas assez dévastatrice pour en exprimer du dégoût, un rejet décisif. Elle avait définitivement piqué sa curiosité, par cette légèreté qu'il ne possédait pas, cette insolence joyeuse. Toutefois cette vision bienfaitrice n'aurait pas l'avantage, elle serait rejetée. Il n'avouerait rien quant aux véritables sentiments qui le parcoure, n'exprimant rien d'autre qu'un profond détachement à son encontre.

Se demandant qui des deux agit le plus comme un enfant capricieux et exigeant...

«  Sortons d'ici je vous prie. »

Il ignore volontairement le sourire, la main tendue. Les phrases confirment les doutes, ce qu'il n'aurait jamais voulu voir prendre la forme d'une semi-vérité tant ignorée. A son tour d'y ressentir une douleur invisible qui n'agresse que l'esprit. Mais malgré tout, il devra s'y conformer. Elu avant tout, en mesure d'accepter une relation tendant vers le pragmatisme, de ne pas être outré par la perfidie des autres. Désormais marqué par cette impossibilité de se défiler. Il n'aurait pas toléré par le passé une telle conduite, mais dès lors, qu'il n'avait pas à courir vers les sommets, tout ceci, enjeux, procédés divers, n'avaient plus la moindre importance...

« Je n'ai rien à vous demander. Rien qui ne me vienne à l'esprit pour le moment...Permettez moi de prendre congé pour aujourd'hui, mademoiselle Hovernertz.»

Menton penché, il se met à fouiller dans l'intérieur de sa veste. Il en ressort papier et stylo, se mettant à gribouiller hâtivement sur ce dernier. Action une fois accomplie, il finit par tendre le morceau de feuille à son interlocutrice. Dessus est inscrit un nombre suffisant d'informations pour qu'elle puisse garder contact. Qu'un échange soit ainsi perpétué après cette rencontre, entre elle et l'Elu.

« Prenez ceci. »

Ce fut tout, sans adresser une mine cordiale , ajouter une salutation supplémentaire, il s'en alla, hors de portée de cette nouvelle rencontre. Le jeu de cette citée déciderait de leur sort, des conséquences de leurs actes pour la suite des événements, il savait si bien se conformer à tous ces défis, qu'il ne s'agissait à présent d'une vulgaire formalité parmi tant d'autres.
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