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Vide, plus mort que vivant, c'est lui qui décide, dans nos faux-semblants.* [Erebus]

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MessageSujet: Vide, plus mort que vivant, c'est lui qui décide, dans nos faux-semblants.* [Erebus] Vide, plus mort que vivant, c'est lui qui décide, dans nos faux-semblants.* [Erebus] 300126374f74efad852d0Dim 4 Nov - 21:56



C'est bête.
Il se demande.
Encore, constamment, le même refrain, la même prise de conscience, remise en cause éternelle, puis le pourquoi ? Quand ont-ils commencé à dérailler ? Que la navette qui les avait conduits jusqu'ici s'était écrasée dans leur ascension ?

Son esprit narre méthodiquement les évènements passés, un coup de marteau dans la face, une claque dans la volée, jusqu'à choir de son siège triomphant. Cela fait-il mal, est-ce douloureux ? Sûrement, mais la dignité se garde bien d'avouer la vérité, de contenter les oisifs d'une défaite sensible. La gueule triomphante de la gloire se tait. Puis ils inscrivent les débordements dans le palmarès des échecs essuyés. Fameux, vraiment, il en rit dans un souffle amère, se leurre facilement en époussetant ce costume d'orgueil, réajustant ce masque façonné de froideur pour les circonstances atténuantes. Encore un tour pour la marionnette, le pantin dans cette bataille irréversible, cet absurde burlesque. Comme ils aiment le spectaculaire, personne ne se gêne pour y rajouter une couche supplémentaire au massacre.

Parmi la foule éparse dont les larmes se consument, le visage de l'hypocrite maîtrise son discours, entre en scène à travers le silence glacial. Il gèle les maigres tentatives de protestation, de réflexions impertinentes, efficace parade contre ces imbéciles égarés par la perte soudaine, la révélation brusque. Lui qu'a t-il a perdu dans ces actes ? Strictement, rien, excepté la confiance d'un peuple aveugle, créatures incertaines de leur avenir, désireuses d'effleurer les marches inatteignables d'un pouvoir renversant. Ils chutent à tour de rôle, les paroles transmisses les clouent au sol, quant à lui bloque son envolée pour s'enfuir d'entre les plaintes stridentes, les reproches portées sur leurs visage accusateurs.

Une bande de traîtres. De menteurs.

Au fond de l'âme incassable survit le déserteur, aux sens atrophiés, à la lucidité brisée, au raisonnement clos dans une armoire barricadée. Les effusions de discernement s'écroulent, la place d'un gamin immature s'immole en échange d'une pensée féroce, d'un esprit capricieux, d'un mensonge poussé dans les extrêmes. Un parfum aux fragrances disparates, simulacres et impostures d'une image fautive, d'une aberration conservée, les rênes dictatrices fermement tenues en main.

L'enfer qui s'ouvre rapidement sous leurs pas, le dos tourné au paradis, aux rêves éphémères.

Le crissement pitoyable des pas, les épaules affaissées sous le manteau, la tête rentrée accusant son propre mutisme. La température ambiante de l’atmosphère poursuit sa chute, à la vue des pierres, de la senteur du marbre et l'inscription successive de noms accumulés. Plus glacé que le cœur qu'il abrite, de battements sournois et lents qui ne se soulèvent pas. Comme un empoisonnement, une expiation de ses fautes, pour les lamentations dressées sous son drapeau déchiqueté, la réconciliation contre ses faiblesses, dans un lieu qui ne mérite pas, une présence indésirable. Parce qu'il ne reçoit pas la perte d'un être de chair et de sang, mais se brûle sous les flammes de sa propre colère et celles des habitants consternés.

Finalement entre les statues endormies, son sourire crispé se déride, fin et aiguisé. Personne pour mieux le juger, le fixer avec dureté. L'élu qui en a déjà trop fait, accompli. C'est une fin redoutée, il se demande où conduise ces routes insidieuses, quand l'appel se fera t-il ? Troublé profondément, mêlant les sentiments personnels les plus réprimés en soi. Au désir le plus malsain de réaliser ses fantasmes les plus sinistres, de connaître le nom qu'il espérait un jour écrit sur un de ces morceaux qui signe la mort des simples mortels, quand la mort se pose sur leur tête proclamant son verdict. A priori, si elle avait accomplie consciencieusement son devoir, il ne serait pas là, il ne perdrait pas son temps à se battre pour...

Bonheur et espérance agonisent un peu plus loin, délaissés.

« Les fantômes du passé persécutent les vivants. »

Parasites.

« Avez vous apprécié le discours d'un homme qui surplombe les autres hommes, et ne croit qu'en un seul modèle de réussite pour l'humanité ? »

Le ton calme d'un Saggitaire confiant, qui laisse son regard dévier sur une silhouette familière, proche et inévitable. Absence de sourire avant de s'en détourner, en attente d'une réplique incisive pour mieux le réveiller de sa torpeur tenace...se sentir si vide et dépossédé de ses moyens.
titre citation on n'y peut rien de JJ. Goldman


Dernière édition par Kaze Hazama le Mer 6 Fév - 8:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Vide, plus mort que vivant, c'est lui qui décide, dans nos faux-semblants.* [Erebus] Vide, plus mort que vivant, c'est lui qui décide, dans nos faux-semblants.* [Erebus] 300126374f74efad852d0Mer 7 Nov - 23:04

[...]

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle...

On aurait pu croire qu’un lieu nommé Champs-Elysées rassemblerait la fine fleur de l’humanité : héroïsme, vertu, justice, compassion… Eh quoi ? Ce n’était qu’un vulgaire entrepôt à cadavres. Pestiférés et damnés s’y retrouvaient, se côtoyaient, eux qui de leur vivant ne se seraient jamais adressé la parole. Curieux endroit que ce cimetière. Curieux endroit que cette cité, même. Rien n’était équitable, ici. Aucune justice. Même la mort était partiale. Les déchets de la cité, ces expériences qui avaient mal tournées n’avaient pas le droit au repos éternel. Condamnés à errer de corps en corps.

Quand la terre est changée en un cachot humide…

Pas qu’il s’en plaigne. Il était immortel, après tout. Même s’il aurait préféré être immortel et avoir un corps fonctionnel. Mais il ferait plier Liam sans problème. Dès que le moment sera venu, Antalis flambera dans les flammes d’une innocence brisée. Et Liam succombera aux délices de l’annihilation. Ils avaient cru l’enfermer. Ils avaient cru le détruire. Ils avaient cru le réduire à néant. Ils ne l’avaient rendu que plus dangereux qu’il ne l’était déjà. Pauvres fous, quelle désillusion ils subiraient.

Marchant entre les tombes, il observa les environs d’un air moqueur. Les citoyens qui venaient se recueillir l’amusaient au plus haut point. Il fallait cesser de croire aux contes de fée. Personne ne les surveillait, personne ne veillait sur eux. Personne… Sauf lui et ses semblables. Les Oubliés de la mémoire collective. Belle ironie, n’est-ce pas ? Les citoyens avaient du souci à se faire, s’ils pensaient qu’il veillerait sur eux. Quoique, s’ils le priaient et lui rendaient hommage… S’arrêtant, il étouffa un rire sarcastique. Oh oui, un jour, ils le prieraient de les laisser en vie, d’épargner leur misérable existence d’insectes rampants…

Une voix connue résonna dans son dos, le tirant de ses pensées. Tiens donc, il revenait donc se brûler les ailes à sa vérité. Intéressant. Un sourire lui échappa en entendant ses paroles. Il ne croyait pas si bien dire. Quelle serait sa réaction s’il se rendait compte qu’il parlait en ce moment même à un de ces fantômes du passé prêt à tout pour tourmenter les vivants, voire même les morts ?

« Kaze, mon cher, quelle bonne surprise. »

Il se tourna vers lui, lui lançant un sourire railleur. Pour une fois, il était sincère. Il était ravi de le voir. Ses désirs de le faire vaciller ne l’avaient pas quitté.

« A votre avis ? Ne gaspillez pas votre salive à poser des questions dont vous connaissez déjà la réponse. »

Des cloches tout à coup sautent avec furie et lancent vers le ciel un affreux hurlement. Gemini s’était manifesté. Il aurait mieux fait de se taire.

« Mais je me sens d’humeur particulièrement joviale, aujourd’hui. Je ne répondrai à votre question que si vous me dites ce que vous avez pensé des interruptions qui ont rythmées les recherches dans les ruines du Colisée. Plutôt équitable, comme marché, non ? »


Dernière édition par Erebus Stratos [Liam C.] le Lun 12 Nov - 18:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Vide, plus mort que vivant, c'est lui qui décide, dans nos faux-semblants.* [Erebus] Vide, plus mort que vivant, c'est lui qui décide, dans nos faux-semblants.* [Erebus] 300126374f74efad852d0Sam 10 Nov - 19:16


Un jour les agneaux deviennent loups.

Il revoit les visages écumants de terreur, la foule hystérique jaillissant hors des enceintes de l'immense Colisée. Leur œuvre sensationnelle, elle offrait des spectacles époustouflants, une distraction incontournable dans l'art d'évoquer la distraction, de l'introduire dans les esprits pour mieux les conditionner aux mœurs et coutumes de la cité. Les cendres, les cadavres puis l'explosion assourdissante, son absence évidente, ses occupations salvatrices, il répandait ses remords en dehors de ses afflictions, misérable. Parce qu'il ne voulait pas que ceci se produise, pas de cette manière. Il revoit le trouble, les débats d'une Terre épuisée, l'horreur humaine en action, elle le harcèle.

« Manifestement nous ne sommes pas fait pour être sur la même longueur d'ondes. »

Son sourire se ravive, dans l'ironie plantée en première ligne. En jonction avec les propos soutenus de cet homme, une épine supplémentaire sur sa peau égratignée. Mais tout s'évapore par les pensées imposantes. Le ton réprobateur se libère des intonations enjouées ou douloureuses, rappelle sans équivoque la position du premier détenteur du poison corrosif. Si il tombe, il l’entraîne à ses côtés...

« Votre position est aussi indélicate que celle de Gemini, le cerveau de cette histoire. L'étau qui resserre votre cou doit vous gêner un peu...dommage que vous ne soyez pas ma cible prioritaire. »

Une vérité avouée sous la coupe du spontané, d'un regard réprobateur. Ces mots amusés laissent entrer les effluves de l'esprit, aux cauchemars dressés dans l'ombre, aux réflexions inabouties, le temps propice donné à l'orgueilleux stratège, vaincu à son propre jeu perfide. Alors sa voix se libère des contraintes jusqu'alors posées, successivement établies dans ce monde cubique et conique aux formes devenues abstraites, aux contours indistincts.

« J'ai retenu que des personnes étaient mortes. Mortes à cause des débordements dérisoires de quelques idiots qui ont voulu troubler la stabilité d'Antalis. Phoenix n'aspire qu'à un but, n'en est que le moyen proposé. Celui qui se fait passer pour le Croquemitaine ne l'a décidément pas acquis et s'est donc perdu dans les chemins de sa propre folie en allant contre ce but. Gemini n'a fait que remettre les choses au clair pour ceux qui n'avaient apparemment rien compris. »

Sans découverte, sur le ton neutre les mots indifférents traduisent la moquerie et la colère épuisées. Pas de peine, ni d'emportement insensé. Pour ces petits protégés qu'il regarde maintenant septique d'un œil mauvais, le dos tourné face à leurs erreurs. Sa rancœur consume ses dernières déceptions à leur égard. Son souffle ardent les écrase, ses bras furieux les projettent hors de cette route prestigieuse et destinée à une élite dédaigneuse. Peu complaisant pour donner à chacun de cette bonté excessive le renouveau, une chance ultime de se racheter malgré le doute et la méfiance encrées en profondeur. Hypocrisie fondée de l'Elu, le masque impérieux, il tait la faute, son erreur.

Son ton las trahit sa plénitude factice, il n'est rien de tout cela. Battant, replié contre la tempête, elle submerge, l'emporte dans ses bras vigoureux, le balance sans protestation, emporté par ce courant infatigable. Alors, il demande, dans la même soif de connaissance, d'une curiosité malsaine et abondante les prochains objectifs d'un homme dont l'orientation diverge entièrement :

« Et vous que comptez vous faire à présent? Je doute qu'il y ait vraiment une rébellion qui se mette en place, ils n'oseront pas... et l'A.C.H.O.S est déjà sur les traces de cet immortel. Il est temps que ce léger raffut cesse. »

Pourtant, il devine, s'en doute par expérience. Ce qu'il veut savoir se lie au reste de ses interrogations latentes, dans l'espoir truqué, en perdant pour que les adversaires triomphants annoncent les atouts de leur réussite :

« Comment cet homme et vous avez-vous su pour les oubliés ? »

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MessageSujet: Re: Vide, plus mort que vivant, c'est lui qui décide, dans nos faux-semblants.* [Erebus] Vide, plus mort que vivant, c'est lui qui décide, dans nos faux-semblants.* [Erebus] 300126374f74efad852d0Jeu 24 Jan - 22:12

Un sourire carnassier étira ses lèvres. Il voulait jouer ? Eh bien, qu’il s’attende au pire venant de lui.

« Je vous assure que le jour où nous serons sur la même longueur d’onde, je n’hésiterais pas à vous jeter du haut de la Falaise des Calamités. En toute amitié, bien sûr. »

Une pique, inutile. Juste pour préparer le terrain. Et pour lui rappeler que non, il ne se laisserait pas manipuler comme une docile petite marionnette entre les mains de son créateur. Il n’était pas fait de bois et de tissus, mais de flammes et de sang. Diable qu’il détestait cet étalage de bons sentiments. Des personnes étaient mortes ? Qu’importe, si c’était le prix à payer pour réveiller une foule inerte et apathique. Antalis n’était pas le havre de paix promis : ce n’était ni plus, ni moins qu’un laboratoire géant. Il en avait fait les frais. Il se vengerait. Point.

« Vraiment ? Pour vous, donc, Phoenix n’est qu’une inoffensive petite puce que l’on acquiert, sans rien offrir en retour ? Les humains ne sont pas si généreux. Tout ce que j’ai vu, dans le discours de… Gemini, c’est la confirmation de ce que je savais déjà. Antalis n’a rien d’une cité idéale. Les terriens, qui se croient sauvés lorsqu’ils reçoivent leur lettre… ne sont que des cobayes. Des sujets d’expérimentation. »

Il s’arrêta pour reprendre son souffle. Jusqu’où oserait-il aller ? Qu’importe. Il avait commencé, il ne pouvait pas s’arrêter. Il ne le voulait pas. Cependant, un reste de prudence, venu d’on ne sait où, lui souffla de faire attention. Ne pas s’exposer outre-mesure. Sage décision à laquelle il ferait bien de se tenir. Il souffla, puis reprit la parole, méprisant.

« Parfois, j’ai l’impression que nous n’entendons pas les mêmes choses. Votre loyauté envers une cité corrompue provoquerait-elle en vous une surdité sélective ? Non, voyez, je m’interroge vraiment. Gemini a dit clairement qu’Antalis devra se soumettre à Phoenix. Franchement, je ne vois pas là la cité de tous les espoirs. Et n’osez pas me dire que Phoenix est sans danger : tout objet étranger introduit dans l’organisme humain a forcément des répercussions. Gemini le reconnait lui-même : chaque médaille a son revers. Interrogez-vous sur le revers de la puce, mon cher. »

Il le fixa longuement, avant de se détourner et de faire quelques pas dans l’air frais, s’éloignant ainsi de son interlocuteur. Mon cher. Il l’avait appelé depuis leur première rencontre. Il le détestait et sa haine semblait mieux transparaître dans ce terme d’affection que dans toute autre insulte. Pour le moment, il ne s’était pas mis en danger. Enfin, il ne croyait pas. Après tout, il avait juste décortiqué le discours ô combien révélateur de Gemini. Et montré à ce petit officier imbu de lui-même les failles du système auquel il croyait tant. Il avait presque l’impression de rendre un service à la population. Mais non : il ne courait qu’après son bonheur. Son seul objectif : détruire Antalis. La faire basculer dans les ténèbres. Qu’importe le temps que ça prendrait. Un mince sourire revint faire surface et il se tourna de nouveau vers lui.

« Mais peut-être vous êtes vous déjà interrogé ? Vous ne possédez pas de puce, pourquoi ? Vous, plus que quiconque, devriez être fier de la posséder. »

Il se rapprocha à nouveau de lui et le détailla du regard. Sa voix se fait plus basse, plus menaçante aussi.

« Les hommes ont toujours détesté que l’on décide à leur place de ce qui est bon pour eux. Ne croyez pas qu’ils resteront tranquillement en place et qu’ils vous laisseront leur implanter Phoenix sans rien faire. La révolte aura lieu, Kaze. Vous êtes juste trop aveuglé par vos croyances pour en voir les prémisses se former. Vous êtes celui qui n’a rien compris. »

Il le sent vacillant, tel un funambule sur une corde trop peu tendue. Le moindre mouvement trop brusque et il tombera. Et malheureusement pour lui, aucun filet de sécurité ne sera là pour arrêter la chute du membre de l’AOCHS.

« Ce que je compte faire ? Voilà une curiosité bien déplacée, mon cher, ma vie privée ne vous regarde pas. »

Une pirouette. There’s no way in Hell I’m telling you. Il ne répondrait pas à cette question, même si la tentation avait été grande de laisser entendre qu’il comptait bien revoir Miss Leigh. Ces deux-là se connaissaient forcément. Mais prendre un risque aussi inconsidéré pour simplement le titiller… Non, même au plus fort de son impulsivité, il savait que ce serait complètement idiot.

« Quand à mes sources… Il vous suffit de savoir que je suis extrêmement bien informé. Vous savez, parler aux gens suffit en général pour recueillir des informations. Mais bien sûr, pour obtenir leur confiance, il ne faut pas faire partie de l’AOCHS. »

Son regard s’aiguisa et il fit un pas de plus faire Kaze. Il ne comptait plus jouer, maintenant. La vraie bataille avait commencé. Les jeux étaient faits. Qui des deux serait vainqueur ?

« Trêves de bavardage. Avez-vous ce que je vous avais demandé, lors de notre dernière rencontre ? »
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MessageSujet: Re: Vide, plus mort que vivant, c'est lui qui décide, dans nos faux-semblants.* [Erebus] Vide, plus mort que vivant, c'est lui qui décide, dans nos faux-semblants.* [Erebus] 300126374f74efad852d0Sam 26 Jan - 17:28


Pourquoi.

La connaissance, le savoir, souhaité des hommes oisifs mène à l'anéantissement de leurs convictions. Ployant sous la critique, les menaces du futur menacé, le chaos de la Terre aurait-il déjà franchi la barrière protectrice de cette citée ? Pourquoi, pourquoi n'a t-on jamais rien empêché sur Terre ? Pourquoi les a t-on laissé faire ? Pourquoi le peuple préfère t-il subir que de se rebeller ? Ici, ce n'est pas différent, personne n'a assez de courage...

Pourquoi. C'est peut-être la douleur qui te maintient en vie.

Les péripéties atteignent l'Elu, réveille ce détournement agressif, de doute, d’inquiétude, de désespoir jusqu'alors annihilé. Hypnos s'en réjouit, dans le cercle à pourchasser ceux qui ne seront jamais membre de leur groupe privilégié et fermé. Injustice d'un rêve bien dessiné, perfide, qu'ils adulent stupidement, ces yeux aveugles perforés par des bourreaux invisibles encrés à leur esprit étroit et imbécile. Ne réside en lui qu'une soif de triompher des discours protestataires au renouveau tant espéré.

Pourquoi. Souffle épuisé qui se meurt, une ambition abolie.

Paroles virulentes, cruelles et emplie d'une vérité destructrice. Il ne peut s'excuser, afficher son désarroi. Il est attaché pris dans ses codes alors que Liam paraît plus libre et confiant. Un pardon tardif qui ne sera jamais toléré, une plainte douloureuse qui réclame sa vengeance. Cette réaction éveillée bride l'arrogance, la position assurée qu'il lui envoyait en plein visage, dans cette vanité résistante. Chacun voit les risques, la haine du passé qui resurgit. Il n'est plus prédateur, simplement proie. Ignorant des précédents gestes inhumains des manigances dont on l'écarte. Entre deux camps, un seul choix, une erreur fatale à la clé. La bonne réponse, solution pour rétorquer aux répliques qui le dépasse soudainement. Mais chacun ses tords et son jugement à appliquer.

De la colère. Tout ce qu'il voit, dans cet étranger. Il ne répond pas, son mutisme plane, sa neutralité choque. Comme pour Lill. Phoenix déçoit, Phoenix dérobe leur vie, leurs proches. Complice ou bien condamné à son joug, son silence, cette arme corrompue par les abus qu'il répugnait tant. Il convoite et impose l'ordre et la prospérité, ces idéaux partent en fumée, sous un rouge écarlate. Que peut-il faire pour soulager l'ensemble et empêcher un nouveau massacre de naître sous ses yeux tétanisés ?

Il ne peut pas permettre à des monstres pareils de profiter sous la lumière du jour. Ils doivent disparaître même si c'est trop tard, que ces habitants ont pris connaissance de leur existence.

«  Il existe d'autres moyens d'atteindre l'Hera...tout dépend de la stratégie qu'on adopte. »

Les yeux se baissent, condamnés. Il se sent coupable, mais son adversaire l'est également. Ce désastre, il ne voulait pas. Il ne pensait pas, n’imaginait pas un tel enfer se reproduire, comme sur terre pour qu'il y replonge, désabusé. Alors toutes ces belles paroles, du vent impétueux qui ne tenait pas ses promesses. Qui n'a fait que trahir et tricher pour gagner sa place vers le haut. Avec comme seule impression que tout lui échappe désormais qu'on lui tourne rapidement le dos, on l'évite, le craint, le manipule à sa guise. Il ne peut appeler personne pour l'aider, aucun cri pour du secours. Conséquence de ses actes impardonnables. Et finalement l'Elu à peur. Peur de l'inexplicable, du trou noir qui le hante, des vérités qui éclosent à petite goutte d'acide sur sa peau, perforant son âme. C'est une torture sourde et efficace.

« Sans consentement, il n'y a pas de contrat. »

Il n'a qu'une décision folle, un moyen de contredire les répliques sulfureuses, de les noyer définitivement. Accepter, la débâcle. Accepter Phoenix ou sinon rien, qu'elle émiette et ronge son corps, ses entrailles et son esprit tourmenté. Le tue ou le sauve. Qu'importe, il ne lui restait que cette échappatoire. La puce a réalisé des miracles, elle n'est pas un leurre, même si elle peut aussi créer le malheur et leur faire éprouver la perte, l'absence, sentiments qu'il rejette.

« Je peux obtenir ces informations et vous les donner en main propre...»

Il le répète navré. A courir après deux cibles on n'obtient aucune garantie dans sa lancée. Il mettrait Gemini en danger, l'A.C.H.O.S également. Si il voulait vraiment préserver ce qu'il restait, il n'avait plus qu'à récupérer ce qu'on lui avait volé, et redémarrer en laissant les pertes à l'arrière, mais au moins pour sauver le reste. L'autre ne comprendrait pas pourquoi tant d'obstination. Prêt à tout sacrifier pour mener un combat sans fin. Il avait pu protéger quelques âmes trop inconscientes. Le seul espoir de cet homme, le retour à la sérénité en perdition. Et ces autres priorités accaparées par son rôle véritable...

«  Répondez à mes questions. Je veux juste savoir. Ce qui vous lie à Gemini, à la puce. C'est ma seule condition. »

Il le sait, du moins le devine. Mais n'ose pas tirer les hypothèses qui se profilent, qui s'invitent. Parce qu'il n'a pas le droit d'afficher de la pitié ou la moindre compassion...

Es-tu prêt à devenir à ton tour un monstre, Kaze ? Si ce n'est pas déjà fait.
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MessageSujet: Re: Vide, plus mort que vivant, c'est lui qui décide, dans nos faux-semblants.* [Erebus] Vide, plus mort que vivant, c'est lui qui décide, dans nos faux-semblants.* [Erebus] 300126374f74efad852d0Dim 3 Mar - 22:29

Il se tenait droit, face à l’Elu. Immobile, solidement campé sur ses convictions, il s’amusait des remous qu’il provoquait, des frêles embarcations qui se brisaient sous le coup de ses révélations. Révélations qui n’en étaient pas vraiment. Il avait décortiqué un discours, révélé les fils translucides des pièges qui s’y tendaient, dévoilé un complot. En quelque sorte. Son seul regret était l’absence de public. Il aurait tellement voulu qu’une foule immense soit témoin de leur affrontement. Tant pis.

Il attendait avec impatience la réaction de son interlocuteur, goûtant d’avance aux cris qu’il ne manquerait pas de pousser, se préparant à réfuter tous les arguments qu’il pourrait avancer pour se justifier, justifier ce système qu’il chérissait tant. Il l’attendait avec impatience…

« Quoi, c’est tout ?! »

… mais rien. Pas d’engueulade. Il ne se défendait pas. Avait-il surestimé cet homme ? Il avait espéré une lutte un peu plus longue. Un combat qui en vaudrait la peine, qui le ferait se sentir plus vivant qu’il ne l’avait jamais été depuis ce regrettable… incident. Mais non. Kaze acceptait sa défaite. Avait-il été trop dur ? Non, ce n’était pas de sa faute : comment aurait-il pu savoir qu’un Elu, qu’une membre de l’AOCHS puisse faire preuve d’aussi peu de force mentale.

« Il faut bien avouer que vous me décevez, Kaze. J’espérais trouver en vous un adversaire un peu plus à la hauteur. Quoique, vous pourriez bien tenter de m’affronter, vous ne gagneriez pas. Non, en fait, vous avez raison, résignez-vous, ça vous épargnera bien des souffrances. »

Le sarcasme coulait à flot. Mais pourquoi l’en empêcher ? Il avait gagné. Malgré tout ce que Kaze pourrait faire par la suite, malgré toutes les personnes avec lesquelles il pourrait discuter, il savait que cette conversation resterait gravée à jamais dans son esprit. Qu’il s’interrogerait à chacune des décisions de Gemini.

« Vous vous écoutez parler, Kaze ? Sans consentement il n’y a pas de contrat. Mais dans quel monde vivez-vous, nom d’un crâne fêlé ?! Je n’ai jamais rien entendu d’aussi absurde ! »

Sans consentement, pas de contrat. Au pays imaginaire, peut-être, mais dans la vraie vie. Lui, plus que tout autre, devrait comprendre !

« Ne connaissez-vous donc pas la dure réalité qui fait que les contrats sont rarement complets ? Que des clauses sont cachées aux signataires ? Et que ces derniers se retrouvent devant le fait accompli sans recours ? Les consentements, dans le cas de puce, sont libres, mais jamais éclairés. Et sûrement pas révocables à tout moment. »

Il prit une grande inspiration. Calme. Il fallait qu’il se calme. Ce type allait causer sa perte, vraiment. Il observa sa silhouette, légèrement voutée. Un léger sourire étira ses lèvres. Bien, il était à sa merci. En quelque sorte.

« Je ne sais pas pour vous, mais je trouve que j’ai beaucoup parlé, aujourd’hui. »

Il s’éloigna de quelques pas, lui tournant le dos. La faible luminosité ne permettait pas de distinguer grand-chose, mais il n’en avait cure. Il voulait ces dossiers. Son plan était simple. Ne rien dire de plus tant qu’il ne les aurait pas entre ses mains. Est-ce que ça marcherait ? Peut-être. Il faut bien que ça marche, de toute façon.

« Je ne répondrais à aucune autre question tant que je n’aurais pas ces dossiers. Cela fait plusieurs fois que vous vous vantez de pouvoir obtenir ce que je souhaite. Me mentiriez-vous depuis le début ? Faites attention si c’est le cas, ça risque de se payer cher. Très cher. »

Et j’absous les aveux pourpres comme leur sang
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MessageSujet: Re: Vide, plus mort que vivant, c'est lui qui décide, dans nos faux-semblants.* [Erebus] Vide, plus mort que vivant, c'est lui qui décide, dans nos faux-semblants.* [Erebus] 300126374f74efad852d0Lun 4 Mar - 23:05


Il disculpe les fautes, comme leur passé. Lave les péchés de ses mains désabusées. Il est l'insoutenable face tremblante du vice incriminé sous un hasardeux relief, de la fausse note à la surface lisse. De l'appareil, un rouage sanglant installé entre les mains créatrices d'un enfant mesquin. Sa vérité se dissout, lui qui voulait savoir. Qui était Gemini sous l'identité inconnue, détenteur de son dévouement, la confiance aveugle, la rigueur implacable de cet élu bien positionné, si discipliné.

Kaze Hazama pourrait revenir en arrière, il pourrait se saisir du démon logé en cet homme, et le secouer pour l'écraser de cette colère sourde. Mais il est si vide à l'intérieur, comblé d'indifférence. Atteint par la rancune et l'incompréhension. Il signe ses pertes, de son orgueil. Sa vanité, cette indéfectible maîtresse marmonne de cette voix grondante. Kaze est froid, ce n'est plus une image mise en avant, ce n'est pas un leurre défensif. Il n'a jamais offert à quiconque un sentiment moins égoïste, proche de la sincérité. Ses objectifs ont toujours abîmés de sillons ardents son esprit affamé d'ambition. Il s'agit du plus ignobles des altruistes.

Son souffle, sa gorge s’entortillent. Les sons assourdissants s'arrêtent à ses oreilles, comme un mur, une tempête qui l'aurait ravi. Clairement, il entrevoit la plus sombre part de sa véritable nature, celle coulant dans ses veines, lui le parfait spécimen encrassé de cette tare génétique, l'immondice reçue. Son cadeau paternel empoisonné a le parfum de l'euphorie qui se dissémine dans l'air crasseux, des sujets exhumés.

Il rit.

Hypnos ne contrôle pas ses spasmes douloureux. Cet amusement, Le scandale provoqué lui glisse des mains.

Rire inhumain.

Ses doigts passent sur ses lèvres excitées, intiment la stabilité. Soudainement l'appel à la contenance. Pour la cause de son désespoir. Ce regard est ordinairement fou. Ordinairement à l'affût d'une cible incroyablement désirée, d'un sabre exécuteur. Au nom de l'ordre, d'Antalis. De son rêve et sa folie des grandeurs. Un chien muselé qui clame sa force, l'agressivité avec des chaînes sous l'horrible soupape de sa fierté.

« C'est vrai, vous en avez assez dit, pour que je puisse comprendre par moi-même Liam. Il ne s'agira plus pour ma part, de simples soupçons infondés sur ce que vous êtes.»

Il est incapable, du moindre pardon, de la plus petite affection. Encore moins pour un homme ennemi qui descend vers l'enfer, s'abreuve du chaos. Un cauchemar éveillé, comme il redoute cette anarchie, de cris, de protestations en train de le détruire. Kaze n'a pas abdiqué, il n'a juste aucun droit d'abandonner, même sous le poids de ses désillusions, elles se renforcent plus menaçantes. Les coups portés, sont comme la négation feinte de ses relations désastreuses, de l'abus recouvert de ses mensonges. Si ce n'est la fuite, c'est la mauvaise foi administrée. Plus l'acharnement est perceptible, plus sa résistance se repend sur les corps de ces nouvelles proies.

Les liens se font, éclairés dans l'obscurité. il devine.

«  J'aimerai être votre adversaire. Si seulement cette liberté m'était permise. Vous n'êtes rien, de ce que je pourchasse. Mais je connais le moyen pour changer cette lamentable situation. Comment un homme seul, sans alliance peut-il parvenir à réaliser ses projets ? Vous vous croyez l'égal de l'A.C.H.O.S avec vos informations ? »

Silence. Redoutable. Certitudes dans ses mots moqueurs. Ses yeux font danser l'arrogance du brillant Hypnos, de cette répartie élancée dans ses rares discours, d'une verve incontrôlable. Les questions s'invitent dans le ton venimeux, soutenu par cette politesse et la curiosité insipide de l'animal hors de l'homme distant. Probablement du vrai personnage, pas du masque aux angles méticuleux.

« Qui sont les oubliés ?  Que sont-ils tous devenus ? Où sont passés les corps ? Disparus ? Cachés ? Ces dossiers sont peut-être la clé qui vous manque pour aller jusqu'au bout de vos actions. A faire cavalier seul vous n'y gagnerez strictement rien... »

Kaze ne propose pas son aide. Peut-être conserve t-il encore ce regard de dégout pour la tricherie vendue, le passé misérable de la glorieuse Citée. Garde t-il sa rancune en retrait pour ce ciel convoité qui est aussi absent de promesses que celles qu'il engage sans les tenir. Son souhait est simple, irréfléchi et impulsif devant les failles pour réparer les fissures de ce système. Gemini lui donnera les armes idéales pour vaincre. Personne ne peut lui octroyer le pouvoir nécessaire. Parce qu'il n'a pas dans cet Olympe meilleur allié que l'entité mystérieuse qui l'a mis en cage, emprisonné sur tous les fronts, jusqu'à l’annihilation de l'illégitime bonheur.

Kaze n'a que de la haine pure et simple pour protéger son maigre bagage. Un appel destructeur.
Blesser cet homme.
Annihiler Liam.
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MORPHÉE TROUVE QUE C'EST CLASSE DE S'APPELER
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Vide, plus mort que vivant, c'est lui qui décide, dans nos faux-semblants.* [Erebus]

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