MORPHÉE TROUVE QUE C'EST CLASSE DE S'APPELER ❝Silja L. Reysdóttir √ Age : 112 √ Messages : 117 √ Pouvoir : MAGNA VIS ▬ FORCE DÉCUPLÉE。
| Sujet: ▬ SILJA L.REYSDÓTTIR Ϟ SALEMENT ROMANTIQUE。 Jeu 19 Avr - 13:48 | |
| SILJA ; LÚCÍA ☆ REYSDÓTTIR » WAHOU, FANTASTIC BABY ! BOUM SHAKALAKA.~ TSUTSUWESHWESHTUPEUXPASTEST Σ(゚∀´(┗┐ヽ(・∀・ )ノ Il était une fois, dans une contrée fort fort lointaine une princesse mi-dinde, mi-poulpe et mi-hiboute qui aimait se dandiner dans son château couleur barbe à papa. Mais malheureusement, sa vie n'était pas toute rose (enfin si... mais bref) et la pauvre princesse commençait à s'ennuyer ferme dans son bordel. C'est en regardant un jour par la fenêtre du plus haut donjon de la plus haute tour,qu' elle vit une étoile extrêmement lumineuse briller au loin. Déterminée, elle voulut alors entamer un long périple en direction de l'étoile du berger comme Sheila en Galilée (si si). Ce à quoi son dragon de compagnie aurait bien voulu lui répondre: "Fais pas ta co-conne tu vois bien que c'est un avion." Mais ayant été acheté en promo sans le don de parole, il la laissa se démerder toute seule.
Persuadée à l'arrivée de découvrir le Royaume mythique des Little Ponai, elle prit ses chaussures magiques et se mit en route en chantonnant une douce mélodie donc le refrain n'était autre que "bububu~". Le voyage fut long et harassant, sans même un mcdo sur le chemin. Mais elle finit tout de même par franchir les terrifiantes contrées des Kekeke hantées par le non moins effrayant fantôme Bibi. La fin du voyage était donc proche (ouais ça va je me dépêche mais deux secondes ! Dites tout de suite que vous vous en foutez de mon histoire !).
Mais quelle déception en arrivant à destination ! Pas un seul Little Ponai arc-en-ciel à oreilles de lapin à l'horizon. Seulement deux machins ridicules en train de se chercher des noises toutes les trente secondes et persuadés d'avoir construit un royaume plus vaste et plus somptueux que le César Palace. Ayant loupé le dernier métro (WTF?! On aurait put venir en métro ?!), la princesse exténuée décida de rester en échange de quelques (546) paires de chaussures neuves. Puis elle vécut heureuse sans enfant mais avec beaucoup de souliers.FIN. ET SI VOUS ÊTES PAS CONTENTS C'EST PAREIL D8<
» & YOU WONDER WHY YOU'RE HERE NOT THERE. F e a t ; SeeU 『시유 ϟ シユ』 ━ V O C A L O I D. ━ NOM ::Reysdóttir. Littéralement « fille de Rey». Oui, pas commode l'islandais,c'est une chose sur laquelle on peut s'accorder facilement. ━ PRÉNOM :: Silja Lúcía. Mais par nécessité dirons-nous, elle utilise d'avantage son second prénom. Sans commentaire, je vous prie. ━ DATE DE NAISSANCE & ÂGE :: Vraisemblablement le 31 décembre 2480. Enfin, à ce qu'on lui a raconté. Comment ça c'est pas vrai ? Mais si, c'est bel et bien une jeune femme de vingt-ans enfermée dans le corps d'une éternelle adolescente de quatorze ans. Enfin quatorze ans...lorsqu'on ne veut pas la froisser et c'est préférable. ━ ORIENTATION SEXUELLE :: Non mais franchement: vous l'avez bien regardé ? Vraiment,à quoi peut bien servir une libido quand on a le corps d'une enfant pré-pubère ? En fait, vous cherchez les ennuis, c'est ça, non ? ━ CLASSE SOCIALE ::Au ras des pâquerettes. Elle est amie avec Galère et Pénurie. Deux bons potes un peu chiants quand même. Mais elle le vit plutôt bien finalement. Après tout y a pire que la Porte de Déméter. Y a toujours la Terre. ━ PROFESSION :: Une quoi ? Non, non, ce genre de choses c'est pour les gens bien sous tous rapports. Ce qu'elle préfère ce sont les petits boulots pas commodes où l'on peut gagner beaucoup en peu de temps. ━ PHYSIQUE:: «Je suis dur. Je suis tendre. » Dans le bar miteux des tréfonds d’Antalis, un silence s'installe tandis que la porte s'ouvre, seul le vieux jukebox continue de tourner, à jamais rouillé sur la même chanson. Dans l'entrebâillement de la porte une silhouette fluette se dessine petit à petit. Silja fait son entrée et les regards des vieux piliers de comptoir se détournent un instant de leur verre. Curieux.
«Et j'ai perdu mon temps. À rêver sans dormir. À dormir en marchant.» Il faut dire qu'une jeune fille comme ça ne passe pas inaperçue dans un lieu comme celui-ci. Au-delà de son aspect négligé, de son vieux short en jean râpé, de ses sneakers usées, de son t-shirt trop grand et de sa longue chevelure blonde en bataille, oui, malgré cela, malgré tout cela elle capte les attentions du plus grand nombre. Mais quelque chose cloche. La démarche est bien trop masculine pour un visage aussi doux. Silja c’est ça : une petite bête curieuse, aux grands yeux bleus constamment cernés de khôl noir. Outrancière dans l’âme, elle en fait toujours un peu trop.
«Partout où j'ai passé j'ai trouvé mon absence.» Malgré son mètre cinquante et ses trente-huit kilos, elle ne se dégonfle pas. Les regards glissent sur Silja comme l’eau par temps de pluie mais elle semble imperméable à tout. Son visage de poupée est figé et l’océan de ses yeux semble vaporeux, bien éloigné de cette situation. Pourtant il y traine comme une étincelle mourante. Sa démarche quant à elle se fait solide et stable à chacun de ses pas. Sa fine nuque découverte laisse apparaitre un bout de tatouage qu’on devine être une gigantesque fresque épique, gravée à même la peau de tout son dos. Un oiseau homérique. Celui là-même qui renait toujours de ses cendres. À son image.
«Je ne suis nulle part. Excepté le néant.» Arrivée près du comptoir, la demoiselle prend d’assaut une place et commande un verre d’alcool fort avec un timbre neutre, ni grave ni aigu. On ne sert pas les mineurs ici, qu’on lui répond. Grave erreur. Les traits de son visage d’angelot se durcissent et se déforment en une grimace quasi démoniaque. Son corps frêle est entièrement crispé. Mauvaise réponse. Vraiment, il aurait fallut commencer les présentations autrement.
«Je porte accroché au plus haut des entrailles, à la place où la foudre a frappé trop souvent, un cœur où chaque mot a laissé son entaille et d'où ma vie s'égoutte au moindre mouvement.» De leur vie, jamais ils n’avaient vu un si petit être déployer une force aussi extraordinaire. En deux secondes, elle avait fait valser deux tables et un client, avant de franchir la porte de sortie, une cigarette à la bouche en crachant entre ses dents un flot de jurons à faire pâlir les hommes même les plus inconvenants. Elle n’est jamais revenue. Sans doute n’ont-ils jamais suent que malgré son physique de jeune adolescente, elle avait déjà vingt ans. Sans doute n’ont-ils jamais compris que derrière ce petit garçon manqué se cachait une jeune femme prête à tout pour faire oublier son physique d’enfant. Même aux pires excès.
| ━ RÊVES & AMBITIONS:: «Réduisons nos peines. Achevons-nous pour le plaisir. Distillons nos haines. Et buvons à nos souvenirs.» Profiter de la vie pendant qu’il en ait encore temps. Après tout, par rapport à la Terre Antalis est semblable au jardin d’Eden, alors pourquoi ne pas exploiter toutes ses ressources ? Silja est jeune et impétueuse. Il lui faut toujours une énième preuve, pour établir la réalité de son existence, pour se sentir réellement vivante. Une journée parfaite dans sa vie ressemblerait à quelque chose comme : dormir jusqu’à midi, manger, se bagarrer, fumer sa première clope, flâner dans les rues avec des connaissances sans but ni destination, se bagarrer, manger, se reposer, fumer sa dixième clope, finir la nuit dans un bar en bonne compagnie, rentrer bourrée, recommencer le lendemain. Et ainsi de suite. Jusqu’à la fin.
«Buvons pour ne plus mentir.Achevons-nous pour le plaisir. Et si un jour, tout refleurit, que par amour, on reste en vie.» Elle est attachée à cette vie de bohème, c’est vrai. Mais il y a tant d’autres choses qu’elle aimerait pouvoir accomplir de ses propres mains. Devenir riche par exemple. Acquérir du pouvoir. Devenir quelqu’un qu’on pourrait respecter pour son être profond et non pas pour ses actes inconsidérés. Oui, elle rêverait de pouvoir gravir les échelons, de réaliser les ambitions de son père qui est mort comme il a vécu, toujours dans les basfonds. Où qu’il soit désormais, elle voudrait qu’il soit fier d’elle. Elle voudrait réussir là où il a échoué, fonder une famille heureuse et sereine. C’est peut-être puéril et égoïste mais ce qu’elle souhaiterait le plus au monde c’est d’être purement et simplement enviée pour son bonheur. ━ MENSONGES & SECRETS:: «Certaines tombent amoureuses. C'est pur, ça les élève. Moi, je tombais amoureuse comme on tombe d'une chaise.» Pour tous, Silja c’est d’abord un palmarès de rixes échaudées et de victoires impitoyables. Mais Silja c’est aussi une fleur bleue, cachée à l’ombre d’une réputation menaçante. C’est un cœur capable de battre à tout rompre pour un inconnu au coin d’une rue. Un cœur naïf et fragile. Un cœur cent fois brisé sur la dure réalité des faits.
Par vingt-huit fois, elle est tombée amoureuse. Par vingt-huit fois, elle a déclaré sa flamme avec des paroles maladroites mais sincères. Et par vingt-huit fois elle s’est heurtée à cette muraille imprenable d’incompréhension et de douce moquerie. Pitoyablement rejetée. Encore et encore. C’est son destin. L’amour ne veut pas d’elle. Qu’à cela ne tienne, qu’ils aillent au diable tous autant qu’ils sont! Elle a essayé d’en persuader ses proches amis, qui finissent toujours par la ramasser à la petite cuillère. Elle a essayé de s’en persuadé elle-même pour ne plus avoir à souffrir. Mais l’amour comme la drogue est une addiction. Elle ne peut s’empêcher de tomber encore et encore. Sans s’arrêter. A s’écorcher les genoux et l’âme.
«Et les autres filles perfides petites saintes m'auraient tondue les cheveux à une autre époque.» Devant tout le monde, elle crache sur le conformisme, insulte les riches, brave l'ordre et ses représentants, méprise les filles fragiles et délicates et exècre les personnes politiquement correctes qui se complaisent dans leur petites vies bien rangées. Elle la joue bohème et outsider mais en réalité, elle est vraiment jalouse de tous ces gens qui savent de quoi seront fait leurs lendemains. Silja, elle, vit dans l’attente angoissante de voir un nouveau jour se lever. Ces satanés matins qui amènent gaiement tout un tas de préoccupations essentielles. Se loger, se nourrir, se protéger, payer ses dettes...sortir vivante de tout ce bordel.
Aussi loin que remonte sa mémoire, elle a toujours vu son père avoir des problèmes à cause de son manque d’argent et elle ne veut surtout pas finir comme lui. Abattu comme un chien en plein milieu de nul part pour quelques billets. Non, elle veut mieux pour son avenir. C’est tout à son honneur. Mais elle a peur que les gens avec qui elle a passé sa vie à courir les rues ne la comprennent pas. Alors Silja préfère se taire et continue à jouer le jeu.
«Celles qui ont l'habitude qu'on les cajole, ignorent la solitude que rien ne console.»
Si ses amis les plus proches connaissent ses mésaventures amoureuses et sa jalousie maladive envers les gens normaux, en revanche, il est une chose qu’elle préfère garder pour elle : la mort de son père. Elle ne parle presque jamais de lui et lorsqu’elle le mentionne dans une conversation c’est seulement avec de délicieuses périphrases : « bon-à-rien, pas foutu de faire un truc correct dans sa vie», « pauvre type qui me servait de paternel », « géniteur de mon cul ». Mais derrière tout ce dédain et cette haine se cache l’essentiel de la relation père/fille qui existait à l’époque.
En réalité, malgré le comportement immature et inconscient qu’il adoptait, sa fille l’a aimé plus que tout. C’était l’unique personne qui pensait réellement à elle dans ce monde. Encore aujourd’hui, Silja n’a pas réussi à faire le deuil, tiraillée entre la peine et l’incompréhension de cet abandon forcé. Depuis toutes ces années, elle pleure en silence dans l’obscurité, jusqu’aux heures les plus tardives, lorsque personne n’est là pour écouter.
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» EVERY GLANCE IS KILLIG ME. À Antalis depuis huit longues et foutues années. ━ DON/AVIS SUR PHOENIX:: Force décuplée (Magna Vis); Génétique et nature sont parfois de grandes farceuses. Il suffit de regarder la « petite » Silja pour en avoir la preuve. Grâce à la puce, la jeune femme s’est retrouvée en possession d’une force digne d’un véritable monstre gladiateur, tout en gardant sa stature poids plume. Au fil des années, ses capacités physiques ont augmenté jusqu’à stagner à ce point précis. Désormais elle est capable de porter jusqu’à quatre fois son poids (sois cent-cinquante kilos). Bien entendu, elle possède également une ossature renforcée en conséquence pour que son corps puisse tenir le choc.
Vous êtes en train de penser, cette fille ne peut être que redevable envers le Phoenix, après tout, avoir une force pareille ce n’est pas donné à tout le monde et surtout pas aux personnes de son gabarits. D’un côté c’est vrai mais la réalité est plus complexe. Son père s’est toujours méfier de cette merveille de technologie et il l’a bien entendu enseigné à Silja. « Si on te propose cette connerie, envois-les chier », « on a pas besoin de modifier la nature avec des engins, c’est dangereux, je suis sûr ». C’est le genre de phrases qu’il lui rabâchait sans cesse, alors à force on fini par être convaincu. Comment expliquer alors ce retournement de situation ? Tout simplement parce qu’elle était au fond du trou, pour aller plus profond il aurait fallu qu'elle creuse. A la rue, sans famille ni réelle attache, elle pensait qu’elle n’avait plus rien à perdre. Bénédiction ou malédiction ? Malgré toutes ces années, elle n’est toujours pas fixée.
| ━ AVIS SUR LA CITÉ:: Silja possède quelques souvenirs assez flous de la Terre. Des réminiscences ni tristes, ni joyeuses. Non, seulement des souvenances d’une existence lointaine sans réelles contraintes. Peut-être était-elle trop jeune pour se rendre compte à quel point tout allait mal en bas. Et pourtant aujourd’hui encore, la comparaison de ses deux vies lui laisse comme un goût amer. La Terre n’était peut-être pas un lieu rêvé mais au moins elle avait arrêté de donner des espoirs vains. En revanche, Antalis, elle, était le paradis des illusions déchues.
Et la première personne qu’elle a vu pâtir de cette situation, c’est son propre père. Personne ne l’avait aidé. Même quand il était mort, ils, « ces flics », avaient classé l’affaire sans suite. À croire que tout cela n’avait pas d’importance. Qu’ils n’allaient pas se démener pour un pauvre petit trafiquant sans avenir. Comment voulez-vous encore croire en une cité dont le système est truqué dès le départ ? Silja en est persuadée, toutes ces belles histoires d’ascension sociale ne sont qu’artifices. Il suffit de gratter le maquillage en surface pour entrevoir la crasse profonde.
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THE TOWN'S ☆ COLDER NOW. » I THINK IT'S SICK OF US. AD AUGUSTA ☆ PER ANGUSTA » I THINK I'M MOVING BUT I GO NOWHERE. Toute ma vie j’ai été considéré comme un délinquant, un voyou de bas étage, un pauvre type incapable de faire quoique ce soit correctement dans sa vie, un tricheur, un arnaqueur, un magouilleur de la pire espèce. Et j’ai erré ainsi pendant toute mon adolescence et même après, en pensant que tout se terminerait rapidement. Avec la vie que je menais, je m’étais dit que j’allais vite me retrouver dans une boite à sapin, six pieds sous terre. Puis les années sont passées et toujours rien. Pire encore : j’étais plus vivant que jamais.
A seize ans, mon père m’a viré de la maison après mon quatrième renvoi du lycée. Tant mieux, je supportais plus sa gueule d’alcoolique. Pas étonnant que ma mère se soit barrée. J’aurai dût faire comme elle, il y a longtemps. Me tirer vite et loin: pour ce que ça aurait changé de ma situation. A la rue, sans argent ni repère, je me suis pourtant senti libéré, soulagé d’un poids monstrueux dont je n’avais pas eu conscience jusque-là. Puis un jour, elle est rentrée dans ma vie. Et d’un seul coup tout a changé.
« Tiens, c’est ta fille. » qu’elle m’a dit la vieille peau. « Sa mère est morte y a deux mois et je suis trop vieille pour m’occuper des rejetons de ma nièce. » Puis elle est partie comme elle est arrivée: sans crier gare. Et je suis resté comme un con avec une gosse de quatre ans sur les bras, sans rien dire. Je ne l’ai jamais revu, je n’ai jamais su qui était la mère en question. Me rappeler de toutes les filles avec qui j’avais couché comme ça il y a quelques années, c’était impossible et ce n’était pas vraiment le problème. J’avais vingt-trois, j’étais incapable de m’occuper de moi-même, je vivais dans un appartement miteux qui puait la clope et l’amiante, j’avais pas de boulot …et maintenant « ça ». Dans un premier temps j’avais pensé à la mettre à l’orphelinat ou carrément l’abandonner sur la première aire d’autoroute venue, comme on fait avec les chiens les jours de départ en vacances. Puis je l’ai regardé. Et pour la première fois, j’ai compris le sens de la vie. Je me suis noyé dans l’océan gris de ses deux grands yeux tristes. Et j’ai réalisé. Ils avaient tort. Tous ceux qui avaient dit que j’étais incapable de faire une chose bien. La preuve était là, devant moi. Elle s’appelait Silja. Et elle était parfaite. AD PERPETUAM ☆ REI GLORIAM » MY HEART SETS ON ANYWHERE BUT HERE. Ça va sûrement vous paraitre bizarre mais je n’ai jamais remis en cause mon lien de paternité. Au fond j’ai toujours su, elle me ressemblait trop pour être la fille d’un inconnu. Mais quoi que j’en pense et quoi qu’on en dise, on ne s’improvise pas père sous prétexte qu’on a trois gênes en commun avec une petite bouille blonde. Je l’ai bien entendu appris à mes dépends. J’ai essayé de faire de mon mieux pourtant. J’ai cherché du travail, on a déménagé dans un endroit plus convenable. Je l’ai envoyé à l’école. J’ai essayé de veiller à son éducation. Mais sur ce point-là on était bien semblables. Les études c’étaient pas notre fort et la sociabilité encore moins notre crédo. Alors très vite, la rue est devenue un véritable terrain de jeu pour Silja. Mais je voulais pas. Non, je voulais pas qu’elle termine dans la même galère. Elle méritait mieux que ça. Mieux que moi. Comme prévu, Silja a grandi petit à petit sans que je m’en rende vraiment compte. Enfin « grandir », c’est un bien « grand » mot. Elle a toujours été plus petite et plus chétive que la plupart des enfants de son âge. C'est d'ailleurs pour ça que j’ai toujours eu peur pour elle. Mais c’était la terreur de la cours de récréation même avec deux têtes de moins que les autres. Quel sale caractère: c’était bien ma môme. C’est stupide, mais je me suis souvent demandé si cette croissance déplorable était de ma faute. Si je la nourrissais mal ou un truc du genre. Peut-être que c’était simplement les gênes, j’en sais rien. J’en saurai jamais rien, d’ailleurs. Mais il y a une chose dont je n’ai jamais douté. Ma fille je l’aimais. Ouais. Crever pour elle, ça m’aurait jamais gêné. J’aurais même été le plus comblé des cadavres.
Mais que voulez-vous ? Les vieux démons finissent toujours par reprendre le contrôle. Ça vous démange et à ce moment vous n’espérez qu’une chose : que ça passe. Mais au fond on finit par bouillir de l’intérieur. Puis on explose et on replonge. Les petits trafics minables c’était ça ma vie. J’ai foncé tête baissée. J’ai eu des ennuis. De gros ennuis. Fallait qu’on disparaisse, moi et Silja. À cette époque je m’étais dit que si je trouvais une solution, je pourrai me présenter comme un héros pour ma fille. Mais au lieu de ça, notre ticket de sortie c’est grâce à elle qu’on l’a obtenue. C’était Silja l’héroïne de l’histoire. Finalement, je n'étais rien d'autre qu’un personnage de seconde zone. Un rôle raté. ALIAM VITAM ☆ ALIO MORES » I WILL RUN TILL THEY CAN'T WALK. Antalis. On nous avait vendu un putain de rêve. Ou plutôt : des foutus illusions. C’était clean en apparence, c’est vrai. Mais il suffisait juste de gratter un peu en surface pour voir que tout n’était pas si parfait que ça. Comme leurs puces, par exemple. J’ai jamais voulu de leurs conneries, ni pour moi et encore moins pour ma fille. Mais c’était pas le pire, non. À mes yeux, cette espèce de méritocratie par étage sentait vraiment le coup fourré. T’es en bas: faut cravacher et tant pis si tu dois marcher sur les autres. Et Dieu sait qu’on m’a piétiné dès mon arrivée. Aussi loin que je m’en souvienne, malgré mon palmarès de conneries je n’avais jamais regretté un seul de mes actes. Excepté, désormais, le fait d’avoir débarqué dans cette citée.
Mais j’ai rien lâché. Je me suis dit que si je me battais plus fort, ça en voudrait peut-être la peine. Que je pourrais donner une vie meilleure à Silja. Je n’ai jamais été réellement mauvais, vous savez. Si j’ai fait ça c’était pour elle, pas pour moi. Ça faisait longtemps que j’avais perdu mon égo et que je n’avais plus rien à prouver à personne. C’était pour Silja et seulement pour elle que je continuais d’avancer.
Après trois ans passés à Antalis, il était pourtant déjà loin mon rêve de réussite. La langue, les mœurs, les types louches pour lesquels je faisais des « courses », tout semblait m’aspirer au plus profond dans une spirale destructrice. Et puis un jour, sans prévenir, tout s’est arrêté. Le Destin a frappé à ma porte avec une mauvaise nouvelle.
Ce jour-là, quand quelqu’un s'est présenté devant l’entrée de la vieille chambre de bonne qu’on louait, j’ai eu un mauvais pressentiment. Intuition de crapule, sûrement. J’étais seul: la gosse était encore en vadrouille je ne sais où avec je ne sais quels gamins des rues alors j’ai ouvert. J’aurai dut me méfier.
Avant cette histoire, Je ne pensais pas qu’on pouvait tuer un homme de sang-froid en plein jour de cette manière. Il fallait croire qu’on ne plaisantait pas avec ces types-là. Pourtant quand je me suis vidé de mon sang sur la moquette sale et délavée de cette auberge de passe de cinquième zone, je n’ai pas pensé à ce qui m’arrivait. J’ai juste prié. Non pas pour le salut de mon âme, qui n’était plus à vendre depuis longtemps mais pour la vie de ma fille. Et chose étrange à la fin, je me suis demandé si ma petite Silja, maintenant âgée de quinze ans, tout de même, serait encore en retard pour le diner de ce soir. Cette question resta, bien entendu, à jamais en suspens dans mon esprit. C’est bête, je n’imaginais pas mourir ainsi. AT SPES ☆ NON FRACTA » I KNOW THAT EVERYONE GETS SCARED. ACCÈS AUTORISÉ. PROJET PHOENIX BX4815162342ZW. NOM: Silja Lúcía Reysdóttir . ÂGE : 16 ans. TAILLE: 1m42. POIDS : 32 kilos. PROVENANCE: Islande, Terre. CLASSE SOCIALE : Porte de Déméter. STATUT FAMILIAL : Orpheline. Sans attache précise. SIGNE(S) PARTICULIER(S) : Bonne résistante physique. Rarement malade. IMPLATATION DU PHOENIX DEPUIS : 7 jours. CONDITION DE LA GREFFE : Aucun signe de rejet. ANALYSES : Aucune transformation à ce jour ne s’est encore déclarée.
PROJET PHOENIX BX4815162342ZW. IMPLATATION DU PHOENIX DEPUIS : 31 jours. CONDITION DE LA GREFFE : Greffe considérée comme réussite jusqu’à présent. ANALYSES : Légère hausse de la vitalité constatée chez le sujet.
PROJET PHOENIX BX4815162342ZW. IMPLATATION DU PHOENIX DEPUIS : 77 jours. CONDITION DE LA GREFFE : Fusion réalisée avec succès. ANALYSES : Le sujet est désormais capable de soulever des poids de plusieurs dizaines de kilos sans gêne conséquente.
PROJET PHOENIX BX4815162342ZW. IMPLATATION DU PHOENIX DEPUIS : 116 jours. CLASSIFICATION DU PHOENIX : Dies. ANALYSES : Résistance physique accrue selon les derniers tests.
PROJET PHOENIX BX4815162342ZW. IMPLATATION DU PHOENIX DEPUIS : 299 jours. CLASSIFICATION DU PHOENIX : Dies. ANALYSES : En se concentrant, le cobaye a désormais la capacité de soulever l’équivalent de son poids.
PROJET PHOENIX BX4815162342ZW. IMPLATATION DU PHOENIX DEPUIS : 435 jours. CLASSIFICATION DU PHOENIX : Dies. ANALYSES : Le sujet soulève l’équivalent d’une fois et demie son poids sans contrainte.
PROJET PHOENIX BX4815162342ZW. IMPLATATION DU PHOENIX DEPUIS : 780 jours. CLASSIFICATION DU PHOENIX : Dies. Tendance grandissante à l’abus. À surveiller. ANALYSES : Ossature trois fois plus résistante qu’au départ. Capacité à soulever un peu plus de deux fois son poids.
PROJET PHOENIX BX4815162342ZW. IMPLATATION DU PHOENIX DEPUIS : 921 jours. CLASSIFICATION DU PHOENIX : Dies. Abus surveillés de près. ANALYSES : Capacité à soulever un maximum évaluer aux alentours de cent kilos. Puissance de frappe accrue.
PROJET PHOENIX BX4815162342ZW. IMPLATATION DU PHOENIX DEPUIS : 1365 jours. CLASSIFICATION DU PHOENIX : Oscille entre la phase Dies et la phase Nocte. Sujet sous surveillance. ANALYSES : Poids maximum enduré : environs 150kilos, soit presque quatre fois la masse corporelle du patient.
EXPÉRIENCE EN COURS.
Dernière édition par Silja L. Reysdóttir le Jeu 19 Avr - 19:30, édité 1 fois |
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