MORPHÉE TROUVE QUE C'EST CLASSE DE S'APPELER ❝Andras Noriega √ Age : 27 √ Messages : 33 √ Pouvoir : Absorptio Vitae
| Sujet: Andras Noriega ▬ We always say hope is stronger than fear. I don't think so. Sam 5 Mai - 17:08 | |
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» PARLE-MOI DE TOI Aname {ET SOYEZ HYPNOTISÉS PAR MES MÉDUSES /out}Bon. Euh. Aname, ici présente. Ou alors Anamée, c'mieux. Me demandez pas d'où ça vient, j'en sais rien >D Sinon, Andras, c'est bien aussi, hein. Ou alors les vôtres, si vous avez envie (enfin, pas trop, quand même, hein ? 8D) Bref. Je dis souvent bref, saycool, huh ? (Faîtes au moins genre ça vous intéresse)(j'aime aussi parenthéser)(et striker)(ça aussi, ça vous étonne, hein)(bon, maj caps, bof.(quoique, saybien aussi (oh, parenthèses dans la parenthèse dans la parenthèse, ouais ! /out))). Sinon. Heu, dans sa seizième année parmi les villages paumés du coin le plus pluvieux de France, c'est un peu ennuyant. Parfois. Mais bon. Bref. J'ai vu votre forum via partenariat, et l'histoire de portes a piqué ma curiosité, du coup, j'ai lu le contexte. et les prédef'. Et là. là. ANDRAAAAAAAAAAAAAS *^* vouala. Alors. Hurrm. (j'suis aussi adepte du hurrm.)(c'est charmant, hein) Bref. Comme je l'ai dit, j'ai un peu peur de faire un Andras qui ne répond pas à vos demandes, alors si jamais, dîtes-le èé (vraiment)(au moindre truc)(j'veux qui soit PARFAIIIIIIIIIT)(hurrm.) Bon, heu. Je sais pas quoi dire d'autre. Combien de temps de RP ? Hurrm. J'ai oublié >D Mais quoi, deux trois ans, pas plus. Et puis, je touche à tout. {Après relecture, cette phrase ...} Enfin, surtout des forums fantaisistes. Bref, j'me comprends, hein. Et puis. Voilà. Si jamais vous avez des questions >D ET LES ANANAS DOMINERONT LE MONDE UN JOUR. Mais pas tout de suite, y a la salade de fruits. ET LES BLONDS, saylebien. et puis j'aime vos smileys pingouins. Vouala. ━ CARTE D'IDENTITÉ ::
━ NOM :: NORIEGA ;; ce nom, ah, ce nom. C'est tout ce qu'il partage encore avec sa soeur, celle qui est partie bien trop tôt. Parfois, il lui arrive d'avoir envie de le changer, pour ne pas avoir à trop regarder le passé ; mais la vengeance est plus forte. Ce nom, il le gardera, et ce sera le titre-même de sa propre réponse à l'injustice. Mais pas encore, pas encore .. ━ PRÉNOM :: ANDRAS ;; d'origines italiennes, tout comme son nom de famille. ━ NOM DE CODE :: SHADOW ;; parce que, quoi qu'il arrive, il ne restera jamais aucune trace de lui. Sauf si c'est vos cadavres gelés. ━ DATE DE NAISSANCE & ÂGE :: né le 17 MARS 2476, Andras est donc Poisson et âgé de 24 ANS. ━ ORIENTATION SEXUELLE :: HÉTÉROSEXUEL ;; même si c'est plutôt pas-grand-chose-de-bien-sérieux depuis quatre ans. ━ CLASSE SOCIALE :: PORTE D'ATHÉNA (II) ;; Andras a été fier de monter d'un cran, après tout, c'était son but depuis le départ. ━ PROFESSION :: officiellement, PATRON D'UN CABARET C e r a s i s F l o r e;; hérité de sa famille d'adoption, il s’appelait tout d'abord « Pandora Box », mais Andras a changé son nom en l'honneur de Mei. A défaut de ne pas pouvoir mettre ses fleurs préférées sur sa tombe, il en fit son cabaret. Peu savent l'origine de ce nom. ▬ officieusement, ACEDIA P a r e s s e ;; élimination de ceux qui mettent en danger l’organisation -inutile de vous dire qu'il vaut mieux ne pas chercher l'E.A.N.N.T. au risque de le voir vous aspirer votre force vitale. ━ PHYSIQUE::
Une silhouette en longueur, sombre, solitaire. C'est ce que vous voyez, aux premiers abords. Oui, des vêtements foncés, sans jamais beaucoup de nuances, et puis cet éternel assortiment entre le haut et le bas, jusqu'aux chaussures. Voyez-vous, Andras ne dépasse jamais trois teintes, pour s'habiller. Sinon, ce n'est pas assez sobre, même trop voyant. Parce que c'est ça, monsieur Noriega : une personne, là-bas, pas assez ordinaire pour être ignorée, pas assez singulière pour être remarquée. Quelqu'un, dans un coin, qui essaye de disparaître mais qui ne fait que plus attirer le regard. Oui, irrémédiablement. Ses cheveux mi-longs, blonds, qui tranchent peut-être un peu trop avec ses habits, ils vous intriguent ; vous vous rapprochez. Il tourne la tête, ses mèches volent, dévoilent son visage. Des traits fins, et ses yeux, ses yeux, ou parfois juste un oeil. Un saphir clair, presque translucide, qui vous atteint jusqu'à l'âme, et puis cet air perdu, morne, brisé. C'est toujours le même effet, avant que ne commence la comédie, toujours la même impression de personne effacée, jusqu'à ce qu'il vous sourit. Ah, ce pincement de lèvres, il a l'air si naturel. Il vous enveloppe, vous emmène, et vous oubliez déjà que, face à vous, ce n'est rien d'autre qu'une épave. Il ment, il joue, plus par obligation que nécessité, mais qu'importe ? Vous ne le savez pas, alors vous vous laissez enjôler par ses yeux maintenant pétillants, par la joie simple qui semble émaner de lui. Vous ne faîtes plus vraiment attention au bandeau qui parfois barre son visage, même s'il vous intrigue, vous n'êtes pas non plus au courant de l'origine de cet air déjà effacé de votre mémoire. Non, vous discutez, comme si vous étiez déjà amis, il vous est agréable, vous offre un verre. Vous, en bien élevé(e), acceptez avec plaisir et, lorsqu'il apporte les verres, vous voyez ses mains gantées -vous ne savez pas qu'elles contiennent la mort. Il vous complimente, glisse avec ces sourires des mots doux, vous embobine, mais vous, vous, pourquoi vous méfierez-vous ? Il a une tête d'ange, et pour rien au monde vous ne penserez que ce qui semble être un inoffensif homme est peut-être l'une de vos plus grandes peurs.
| ━ RÊVES & AMBITIONS::
Avant, Andras était un utopiste. Il ne rêvait que d'harmonie, de paix, de justice. Il pensait l'avoir trouvé, ici, à Antalis, et même s'il était au plus bas échelon, cela lui convenait. Ah, Andras. Il voulait juste une famille à ses côtés, ne plus sentir le vide, mais on lui a enlevé ce qu'il avait de plus cher. Alors maintenant, le blond veut leur renvoyer la pareille. Venger sa sœur, sa si innocente petite sœur, mettre à nu cette société pas si juste que ça, leur mettre des bâtons dans les roues. Il veux effacer les erreurs qui vivent à la surface d'Antalis, sauver d'autres petites Mei. Faire son propre jugement, avec pour alliée sa vengeance. Il n'a plus rien à perdre, alors pourquoi devrait-il rester sans rien faire ? L'E.A.N.N.T. l'a accueillit, il est déjà trop tard pour faire demi-tour.
━ MENSONGES & SECRETS::
Andras ment. Tout le temps. Le matin, quand il te dit bonjour avec ce sourire satisfait, il ment. Le midi, quand il vient voir si tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, il ment. Le soir, quand il te demande si le spectacle du cabaret est aussi satisfaisant que hier, il ment. Il ment rien qu'en te regardant, rien qu'en étant là, debout, devant toi. Parce que la vie n'est qu'une simple pièce de théâtre, pour lui, une tragique comédie qui perd son humour dès qu'on creuse un tant soit peu. Andras cache sa peine, sa douleur derrière ses sourires, et seules quelques personnes savent la vérité. Il n'est autre qu'une épave brisée. Et si Andras le cache, ce n'est que pour une raison : sa vengeance. Bien et bien des mensonges et secrets y sont liés, mais, plus particulièrement, le fait qu'il soit un Acedia a des conséquences plus lourdes. Le blond cache aussi son don derrière ses gants, qu'il porte toujours. Histoire de ne pas se faire avoir, en plus d'éviter une mort accidentelle.
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» BIENVENUE EN ENFER Feat. Fay D. Flourite • Tsubasa Reservoir Chronicle |
» LA CITÉ S'EST OUVERTE A MOI A Antalis depuis 6 années━ DON :: ABSORPTIO VITAE d i e s ;; Andras est silencieux. Andras ne laisse pas de traces. D'ailleurs, Andras n'a jamais été là. Non, personne ne vous dira l'avoir vu, et de toutes manières, il n'y a pas de trace de lui. Il reste juste un corps. Un horrible cadavre, les yeux exorbités, les lèvres entrouvertes et délicatement saupoudrées de gel. Pas un signe de vie, pas une étincelle de vitalité. C'est ça, ce corps est vide. Pas vide comme un simple mort, non, vide comme si on avait extirpé de force son âme, son énergie. Et ça, c'est la seule trace du passage d'Andras lorsqu'il va voir ces personnes indésirables qui s'intéressent un peu trop à l'E.A.N.N.T. Mais comment pouvoir le soupçonner, lui et ses mains toujours gantées ? Vous ne savez pas ce qu'il y a en-dessous et, surtout, vous ne savez pas qu'au moindre petit effleurement, c'est votre énergie vitale qui vous quitte plus ou moins vite, plus ou moins douloureusement, pour aller vers ses mains trop pâles, sans jamais les atteindre. - "DESCRIPTION DE LA FICHE PRÉDÉFINIE":
L'un des dons les plus dangereux qui circulent actuellement à Antalis. Au contact d'Andras, l'énergie vitale de ses victimes s'évapore, aussi simplement que cela. Les corps deviennent glacés, les consciences s'endorment. Il semble annihiler toute volonté, toute énergie et laisse, au mieux des corps à moitié défaits ou des cadavres déjà glacés. Ses mains toujours couvertes sont un signe. Et quand il les découvre, c'est pour devenir l'assassin sans visage, dont on ne voit que l'ombre. Ses crimes sont parfaits, tout simplement.
| ━ AVIS SUR LA CITÉ:: Il aimait bien Antalis. Avant, oui, quand tout allait encore bien. Un nouvel espoir, une nouvelle vie, après tout, mais ça n'a pas été différent : il n'a été qu'une fois de plus brisé. Mais cette fois, il n'y avait pas de quoi recoller les morceaux, pas de moteur assez puissant pour oublier et repartir de l'avant. Andras, comme d'autres, juge ce lieu comme un faux paradis, remplit de monstres aux faces charmantes et aux sourires superficiels. Il sait même qu'il en fait partie ; mais lui n'a pas choisit : c'est cette cité même qui l'a obligé. Il la hait, la méprise, elle qui lui a pris tout ce qui lui restait encore, mais ça, vous ne le saurez pas, puisqu'il se prête au jeu. Andras est d'ailleurs peut-être un de ceux qui joue le mieux -sans pour autant s'en amuser. |
JE SUIS TOMBÉ DU CIEL » ET JE ME SUIS ÉCRASÉ ICI PLUTÔT QUE LA-BAS Il la regardait, un air coupable dans les yeux. Il n'y croyait pas vraiment, à moins qu'il n'ait déjà tout assimilé. Tout s'était déroulé trop vite. Beaucoup trop vite. Mais tout ça était faux : il était juste dépassé. Et c'était « juste un accident ». La statue le fixait, elle aussi. Ses yeux lançaient encore cette joie enfantine, son visage respirait encore pleinement la vie et rien ne laissait voir qu'elle n'était plus là. Mais tout ça était faux : elle était juste une statue. Et c'était « juste un accident ». Lui était surpris. Torturé. Il a dit qu'il n'y avait pas de preuves, qu'il n'y avait pas de meurtre. Le coupable n'ira pas en prison, restera libre toute sa vie. Sans aucuns reproches à se faire. Mais tout ça était faux : il était juste puissant. Et c'était « juste un accident ». Et puis, il y avait l'autre. Le dernier à savoir. Le plus effondré. Le plus dégoûté. Et même ça, ça semblait faux. Après tout, c'était « juste un accident ». ✖ Sept ans auparavant ;; Terre {ITALIE} ▬ 3 1 d é c e m b r e 2 4 9 1 Il n'était pas encore tout à faire l'heure, mais l'adolescent ne voulait pas gâcher le plaisir de sa jeune soeur. Elle était rayonnante, dans sa petite robe rose en accord avec ses cheveux, son sourire qui montait jusqu'aux oreilles et sa bouille d'ange. Elle s'était même fait quelques tresses pour l'occasion, avait-elle joyeusement avancé quand elle se préparait encore, et la petite fille de sept ans n'avait pas idée de quel bien elle faisait à son frère. Oui, depuis toujours, c'était elle qui amenait, dans son cortège, la bonne humeur, la joie, l'innocence et surtout l'espoir. Ah, Mei. Andras se demandait bien ce qu'il serait devenu sans elle, puisqu'il ne lui restait rien d'autre. ▬ Je sais, je sais, je suis un peu en avance, non ? Elle n'aura qu'un sourire en réponse. Pourtant, d'habitude, Andras parle beaucoup. Pour tromper, cacher sa peine. Ce jour-là, c'est juste trop dur. Mei, par contre, n'arrêtait pas de jacasser, mais au milieu du réfectoire, son frère ne l'écoutait pas vraiment. Il était étrangement transparent, transporté dans ses souvenirs, par ses visages qu'il voyait passer devant ses yeux. Assez vu pour être dans sa mémoire, pas assez connu pour y rester pour toujours. Ils étaient partis. Ils l'avaient abandonné. Non, pire, ils les avaient abandonnés. Et maintenant, il devait faire attention à sa trop petite soeur, puisque ces visages sans détails n'étaient plus que des fantômes. Des spectres, qui le hanteront toute sa vie, du moins le pensait-il à cet instant. Il secoua sa tête : il ne devait pas y penser. Sourire, pour la nouvelle année. Sourire, pour les prochains mois dans cette prison qui les sauvait. Sourire, pour avancer. Sourire, tout simplement pour accompagner Mei. ▬ Mais bon ... Je voulais être la première à te la souhaiter .. Elle se crispait, baissait la tête, embarrassée, attendant une vraie réplique, de vive voix, cette fois, mais elle avait peur. Peur d'être déçue, ou peut-être de croire qu'elle n'a pas été à la hauteur. ▬ Merci, Mei. A toi aussi, bonne année .. Il lâcha ses couverts pour la serrer dans ses bras, peut-être même un peu trop fort, mais peu importait. Ces douze derniers mois, ils les avaient passés ensemble, sans regarder en arrière, s'appuyant l'un sur l'autre, mais Andras devait bien l'avouer : tout le mérite revenait à sa soeur. Il ne s'en rendait que plus compte chaque jour, au milieu de ces autres enfants qui leur ressemblaient un peu trop, avec leurs histoires trop banalisées et le même manque, à leurs côtés. Lui, il avait la chance d'avoir sa soeur ; alors il ne la lâchait pas. Jamais. Il lui avait promis : il seront ensemble pour toujours, toujours. Mais les promesses sont bien trop souvent brisées. ✖ Deux ans auparavant ;; Antalis {PORTE DE DÉMÉTER} ▬ 2 4 9 4 ;; d a t e o u b l i é e C'était sa première réaction, certainement pas la dernière, mais de toutes manières, elles seraient toutes méritées. Ça faisait bien longtemps que Mei et son frère n'avait pas visité d'endroits aussi beaux, si simplement. Après tout, sortir de l'orphelinat, c'était comme s'en aller sans rien avoir avec soi ; ils ne s'attendait pas à recevoir cette lettre. D'ailleurs, ce fut leur seul courrier, comme si toute leur famille les reniait. Oh, ils devaient bien avoir quelques tantes obèses, quelques oncles ronchons, mais jamais de nouvelles de leur part. Ils resteraient là-bas jusqu'à ces dix-huit ans, avant de commencer une misérable existence, pensait Andras. Mais ça, Mei n'en savait rien. Non, il avait tout pris sur lui, paraissant heureux le plus souvent et le mieux possible, dans un seul but : imprimer pour toujours ce sourire sur les lèvres de sa soeur. Le reste ne lui allait pas, disait naïvement Andras ; alors il faisait tout pour que ce qu'il avait de plus cher au monde ne ressente pas le manque. Ah, il avait fait de son mieux, mais peut-on réellement combler les trous béants laissés par deux parents absents ? Ca aussi, il l'avait caché à sa soeur, du mieux qu'il avait pu. Il pensait qu'elle était trop jeune, trop fragile pour écouter, comprendre, assimiler. Il s'est tu, oui. Comment annoncer à une toute petite fille que sa maman et son papa ne seront plus jamais là pour lui lire des histoires, le soir ? Plus jamais là pour la prendre dans ses bras ? Que ça semble être gamineries pures. Mais comment dire qu'ils ne seraient plus jamais là, tout simplement ? Quoique, ça, elle devait l'avoir compris, au bout d'un moment. Ce qu'Andras n'avait jamais dit, c'était de quelle manière ils étaient partis. Un attentat. Lâches agresseurs. Innocentes victimes. Injustice. Mais ça, c'était derrière eux. Maintenant, il y avait un autre avenir qui se dressait devant -c'est du moins ce qu'ils croyaient. ▬ Voilà notre nouveau chez-nous, Mei. C'était trop parfait. Trop soudain, trop étrange, une chance trop poussée. Mais ils n'écoutaient pas cette voix qui, au fond, leur criait de faire attention. Non, ils étaient trop émerveillés, imbéciles qui pensaient juste pouvoir devenir heureux. Ah, lui souriait autant qu'elle, se serrant la main à se briser les os. Cette lettre, ils l'avaient lu sans trop y croire, mais maintenant qu'ils y étaient, ça les aveuglait. On leur a promis un monde sans injustice, cette dernière qui avait déjà détruit leurs vies une fois, et c'était tout ce qu'ils voulaient. Un nouveau départ. Mais en plus de ça, on leur avait offert une nouvelle famille : ils ne leurs restaient qu'à oublier leurs anciennes vies pour mieux recommencer celles leur appartenant ici. Voilà, oublier. Et s'enivrer du bonheur à venir. ✖ Un an auparavant ;; Antalis {PORTE DE DÉMÉTER} ▬ 2 4 a v r i l 2 4 9 5▬ J'en ferais de bon coeur, mon frère, autant que vous, Mais ces lieux et cela ne s’accommodent guère. Allons dans la maison débrouiller ces mystères, Payer à notre ami ces soins officieux, Et rendre grâce au Ciel qui fait tout pour le mieux. Dernières répliques, le rideau descend, les applaudissements fusent. Qu'ils soient sincères ou non, ils durent quelques minutes, et ça, ça lui fait vraiment plaisir. Ah, Andras n'a jamais cru qu'il se prendrait d'affection pour le théâtre, mais finalement, c'est ce qu'il lui manquait. Une passion, quelque chose qui lui réchauffe le coeur, quelque chose pour laquelle il ne fera que toujours s'améliorer. Il n'aurait rien découvert de tout cela si sa famille ne tenait pas ce cabaret. Ce qu'ils avaient été curieux, lui et sa soeur ! Au moindres choses inconnues, c'était des rafales d'interrogations qui tombaient sur les deux parents, eux qui riaient gentiment de leurs ignorances trop visibles. En toute bonne foi, ils essayaient tant bien que mal de répondre, si du moins les deux ne les coupaient pas tout le temps pour ajouter deux ou trois nouvelles questions. C'était comme si le monde de ce cabaret n'était qu'émerveillement et étonnement. Andras s'y vautrait avec plaisir, heureux de venir sur scène, de débiter son texte avec passion, de mimer tantôt le vieil homme avare, tandis le jeune trop impatient, d'entendre le public le remercier et de leur sourire en retour. Voilà ce qu'aimait Andras, et dans son esprit, tout était déjà tracé : il serait comédien. Le temps passait, doucement, merveilleusement. Les deux enfants perdus s'étaient relevés, ils faisaient maintenant fragilement face à l'existence dont ils avaient toujours rêvé. Que demander de plus ? Une famille les faisait un peu plus sourire chaque jour, ils vivaient confortablement dans leur -certes petite mais ô combien chaleureuse - maison, allaient et venaient au cabaret selon leur bon vouloir, chacun exerçant leurs passions sans la contrainte de l'argent manquant ; même si, finalement, Andras n'allait pas finir sur scène mais à la tête du cabaret. C'était déjà bien assez, s'était-il simplement dit, assez pour être bien plus heureux qu' avant. Après tout, n'avait-il pas la chance de fréquenter ces grands artistes ? D'approcher de si près ce monde du spectacle qui le fascinait tant ? Tout mettre en oeuvre, décider des danses, des chanteurs, des numéros, des humoristes, des musiques, des décors, des pièces, aider à tout organiser ... ça lui plaisait, oui, beaucoup, d'autant plus qu'il était honoré de savoir qu'on lui fasse autant confiance. Ainsi se déroulait lentement mais sûrement la nouvelle et plaisante vie d'Andras, sans aucunes ombres au tableau. Mais un tableau sans ombres n'est-il pas raté ? ✖ Le jour-même ;; Antalis {PORTE DE DÉMÉTER} ▬ 2 3 m a r s 2 4 9 6C'était il y a quatre ans. Mais tu t'en rappelles encore. Oh, ça oui, tu n'es pas prêt d'oublier. Ça t'as fait tellement mal. Et tu rumines tellement ta vengeance. Tu sais que ça te ronge, qu'un jour où l'autre, tu lâchera prise. Que tout s'effondrera ; que tu n'aura plus la force de mentir, de jouer. Ironique, pour quelqu'un qui voulait devenir comédien, tu ne trouve pas ? Ah, une irrésistible ironie si sombre. Pourtant, la journée avait bien commencée. Comme toujours. Tu ne te rendais même plus autant compte de la chance que tu avais, c'était devenue une routine. Une habitude dont tu n'aurais jamais imaginé l'existence il y a quelques années, mais même ces dernières, tu as commencé à les oublier. Oublier. C'est ça, le mot clé. C'est ce que tu t'évertue toujours à essayer de faire, mais toujours, il y a des piqûres de rappel. Elle te dise, droit dans ton coeur, ton âme, ce que tu aimerais rayer, déchirer, oublier. Mais Andras, Andras, peut-on délaisser ce que nous sommes ? Tu étais au cabaret, comme toutes les après-midis. Il fallait préparer le spectacle, après tout, et ce soir, c'était danse. Les costumes étaient impeccablement rangés à la suite, fourmillements de strass et de couleurs criardes, chaque danseuse connaissait son rôle par coeur, les tables de velours rouges brillaient de leurs éclats sombres, révélés par l'unique bougie qui trônait sur chacune d'elles ; les réserves étaient pleines de nourritures et boissons en tout genre, il ne restait plus qu'à attendre la bonne heure pour voir cet endroit calme et vide devenir un réel cabaret par sa si chaleureuse atmosphère. Tout était réglé, ou du moins tout sauf de menus détails dont on pourrait facilement s'occuper sans toi. Oui, parce que toi, Andras, tu avais d'autres projets, pour les deux heures à venir. Aujourd'hui, c'était le vingt-trois mars. Et dans une semaine, ce sera le trente. Cette date, c'était l'une des seules que tu as toujours gardé en tête, la seule que tu n'oubliera sûrement jamais. Tu étais content, ce jour-là, heureux de la surprise que tu allais lui faire. Enfin, que tu pensais lui faire. Tu vois, on passe si facilement du futur au passé. Il suffit de changer quelques lettres, c'est aussi insignifiant que ça. Mais toi, Andras, tu te rappellera combien c'est dur. Et tu te rappelle encore de cette journée par coeur. Comme tu t'en es toujours rappelé. Tu étais rentré, pour chercher ton manteau. Il ne faisait pas vraiment froid, mais tu te souviens du vent qui te décoiffait sans cesse, ce vent qui t'as accompagné dans tes hurlements. Tu souriais. Bêtement. Mais rapidement, il s'est fané, quand tu as vu toute cette agitation, dans la petite cuisine qui servait de hall. Un homme, surtout, avait attiré son attention ; grand, fort, l'apparence même d'un combattant. Derrière lui se cachait les pleurs des deux parents, mais tu ne les entendais pas. Tu étais trop enjoué. Stupide Andras. ▬ Andras Noriega, je suppose ? Sa voix est grave, la tienne tremble, alors tu ne réponds pas. Tu te contente d'hocher la tête, d'approuver, les yeux grands ouverts. Tu ne comprends pas. Qui est-il ? Pourquoi cette question ? Que fait-il ici ? Pourquoi te cherche-t-il ? Le silence se fait quelques secondes, assez pour que tu entende les pleurs de celle qui est devenue ta mère. Il s'est passé quelque chose. Tu le sais, tu le sens, mais quoi ? Tu ne vois pas que Mei n'est pas là, tu ne comprends toujours pas pourquoi l'homme est là. Mais il reparle, avec cette voix trop impersonnelle, ces mots trop normaux et cet air trop suffisant pour une phrase pareille. Tout s'arrête, autour de toi. Tu as même l'impression que ton propre coeur ne bat plus, qu'il ne répond plus présent. Tes poumons s'étouffent d'eux-mêmes, tu sens déjà tes yeux te piquer et ta joue se mouiller, mais à quoi bon ? Il a dit que c'était fini. Terminé. Mort. Mort. Morte ! Tu n'arrive pas à y croire, en réalité. Ton corps réagit pour toi, mais dedans, Andras ? C'est calme. Plat. Mort ? Tu ne sais pas. A vrai dire, même aujourd'hui, tu ne sais pas. Et tu sombres, tu te perds dans les méandres de ton cerveau qui ne veut pas traiter cette information, tu te noie dans la mare boueuse qu'est devenue tes sentiments, tu tombe au fond de l'abîme noir de ton ressenti, parce que tu ne sais pas quoi faire d'autre. C'est trop soudain. Trop inhumain. Et lui, il te regarde, droit dans les yeux, et malgré les larmes qui trouble ta vue, tu sens son regard froid te lacérer le cerveau. ▬ C'était juste un accident. Mes condoléances. Un mouvement de tête, et il s'en va. Il te laisse, là, démuni, désarmé. Ton corps ne réagit même plus, les larmes te semblent trop superficielles pour que tu y prête attention, tes genoux sont mous, mous, flageolants, et cette fois, c'est à l'intérieur que ça se brise. Sa voix. Cette voix plate, calme, comme annonçant le mauvais temps à venir, ah, cette voix, tu aurai aimé l'étrangler. La faire taire. Parce que tu n'y crois toujours pas. Parce que tu espère que c'est faux. Parce que tu t'imagine que c'est un rêve. Parce que ce n'est juste pas possible. Parce que, sinon, toi, tu es quoi, Andras ? Tu lui avais promis de toujours rester avec elle ; et elle est partie. Sans toi. A moins qu'elle n'ai emporté un bout de toi avec elle ? Tu ne sais même pas ce qu'elle est devenue. Tu ne sais pas où elle est, comment ça s'est exactement passé ; pourquoi, surtout. Tu reste un ignorant. Mais dans ta tête, cette voix revient, toujours. « C'était juste un accident ». C'est tout ce qui t'a hanté, pendant une longue semaine. Tu as pleuré, Andras. Beaucoup. Mais à quoi est-ce que ça sert ? A quoi est-ce que ça rime ? Pourquoi est-ce que tu ressens le besoin de te couper des autres ? Pourquoi est-ce que tu arrêtes de manger ? Pourquoi est-ce qu'on doit t'y forcer ? Pourquoi est-ce que tu gardes cet air vide, au fond de tes prunelles ? Pourquoi est-ce que tu ne parles plus ? Andras, Andras, pourquoi est-ce que tu vois les lumières bleues et rouges de l'ambulance tourner autour de toi ? Andras, pourquoi est-ce que tu as les mains rouges ? Andras, Andras, pourquoi est-ce que tu as mal ? Oui, Andras, dis, pourquoi est-ce que tu as mal, si tu as déjà cessé de vivre ? Peut-être que, comme tu le pense si souvent, c'est parce que « c'était juste un accident ».Tu étais en milles morceaux, pendant près d'une semaine. Et puis c'était le trente mars. A minuit pile, l'alarme que tu avais déjà réglée il y a longtemps a sonné, mais tu l'as juste laissée, en la regardant de ton air morne. Ça ne servait plus à rien. A quoi bon fêter l’anniversaire d'une morte ? Ah, Andras. Dans ta tête, tu refusais toujours de croire que c'en était fini. Tu t'en rendais presque fou, mais l'évidence n'était-elle pas là ? T'es tout seul. Égoïstement isolé. Elle est partie. Et toi, t'as pas tenu ta promesse. Ils ne vont pas te donner le corps. Tu ne pourra pas l'enterrer, lui dire au revoir avec honneur, mettre un bouquet de fleurs de cerisier sur sa tombe tous les dimanches. Voilà, Andras. Ils t'ont même enlevé ça, preuve que tu ne vaux rien. Il paraîtrait même que c'est de leur faute. Des rumeurs, autour du Phoenix, une perte de contrôle. Pour toi, c'était égal : il y avait toujours le même dénouement. Eux. Ils l'avaient tuée. C'était eux. Juste eux. Eux et leur société qui se voulait parfaite, eux et leur justice qui sonnait trop fausse, eux et leurs preuves effacées, eux, eux qui te donnait l'envie de vomir. C'était leur faute, point. Ah, Andras. Tu n'as pas cherché à connaître le coupable, ni même à faire quoi que ce soit. Tu étais trop secoué, au point où tu ne te rendais plus vraiment compte de ce que tu faisais. Ton corps, il était ankylosé, mais toi, toi, tu croyais que tu n'avais plus mal. Et ça, ce n'était pas acceptable. Tu t'es levé, après que l'alarme se soit arrêtée d'elle-même, tes jambes ne t'ont pas supporté et tu es tombé. Mais ça ne te faisait pas assez mal. Tu t'es relevé, tremblant, avant de t'avancer, mais l'escalier était une trop dure épreuve. Mais même les coins de marches dans ton cou ne te cassaient pas assez. Tu as continué, doucement, vers ton but. Tu n'as pas fait un bruit, pas un son n'est sorti de ta bouche, mais de toutes manières, tu étais seul. Les autres étaient partis au cabaret. La grande réouverture, avaient-ils dit ; ça t'avait fait rire jaune. Au moins, maintenant, tu pouvais faire ce que tu voulais. Mais .. Andras, Andras, tu es sûr ? Ce n'est pas réversible, tu sais. Oh, ça t'étais égal. Tu pensais qu'en finir, c'était la seule option sur le long terme. A quoi bon essayer de vivre, si c'est sans Mei ? A quoi bon rester là, sans but, si c'est pour pourrir sur place ? Ah, Andras. Avant de te suicider, tu voulais crever de douleur, alors tu as cherché un couteau, dans la cuisine. Tu t'es assis, dos aux meubles, tes pieds nus ne ressentant pas le froid du carrelage, alors que tes deux mains, accrochée au manche de la lame, prenaient de la hauteur. Trouble, tout était vague, puisque rien ne méritait ton attention. Seule la pointe, qui se rapprochait de ton oeil, était pleine de détails. Et puis, en un seul mouvement, tu t'es crevé l'iris gauche. Ça t'as fait mal, mal, mal, et enfin, depuis une semaine, tu te rendais compte que tu ne souffrais pas assez. Pour la mémoire de Mei. Pour l'injustice. Pour la vengeance, qui se construisait dans ta tête en même temps que ton cri se brisait. Tu vois la lumière des ambulances qui danse, mais toi, tu es trop désarmé pour comprendre. Tu te laisse juste emporter dans un cauchemar rythmé par la sirène. ✖ Trois semaines après ;; Antalis {PORTE D'HERMES} ▬ 1 3 a v r i l 2 4 9 6▬ Pourquoi est-ce que tu as fait ça, Andras ? Oui, pourquoi ? Ah, tu pourrai lui avancer des milliers de réponses, de justifications, d'idées qui te donneraient raison, mais tu ne voulais pas. T'aurai pu lui dire, que c'était parce que tu n'avais pas assez mal, que tu voulais crier plutôt que pleurer ; c'était la même chose, puisqu'elle n'aurait pas compris. Tu as vu, dans son regard, cet air inquiet qu'on fait aux enfants instables qui ne savent pas très bien ce qu'ils font, mais toi, Andras, tu l'as fait de ton plein gré. De ton plein être. Et maintenant ? Ah, maintenant, tu souris. Ça ne fait qu'augmenter la crainte dans le regard de ta mère, mais ça t'es égal : tu souffre. Délicieusement. Tu sens, sous leur bandage tâché de rouge, ton coeur pulser son sang dans l'organe mort, tu sens la douleur lancinante qui t'empêche de réfléchir, tu comprends quand même que tu n'as toujours demandé que ça. Tout te semble simple, trop simple peut-être, mais juste assez pour voir clair. C'est de leur faute, oui, c'est ce que tu te répète en boucle. « C'était juste un accident ». Sinon, à qui serait la faute ? « C'était juste un accident ». A toi. « C'était juste un accident. » Ce n'est juste pas acceptable. « C'était juste un accident. » Alors ce sera la leur. « C'était juste un accident. » Le leur. Le leur. Le leur ! « Ce sera juste votre délabrement. » Et tu souris, parce que tout ce qu'il te reste, c'est ça. Ça. La vengeance. Mais ils ne doivent pas savoir, pas s'en douter. Tu caches, caches tout derrière cet oeil mort, tu feins l'incompréhension, l'étonnement, et tu souris. ▬ Je .. Désolé. Je ne sais pas. Oh, si, tu sais, mais l'éclat d'inquiétude se tasse déjà un peu dans son regard, alors tu continue de sourire. Tu changes de sujet, demande comment la soirée d'hier soir s'est passé, et elle, elle commence à parler comme si rien ne s'était passé. Comme si tu n'étais pas allongé dans un lit d'hôpital. Comme si Mei était encore là. Comme si. Mais c'était faux. Mais tu continue de sourire, et c'est ta meilleure arme. Il t'en fallait d'autres, de plus puissantes, de plus grandes. Avant, il fallait mettre un peu de baume sur la blessure, mais après, après ... Après, ça commencera. ▬ Tu crois qu'on peut appeler le cabaret Cerasis Flore ? Tu la coupe, elle te regarde, avec des yeux ronds, mais elle ne tarde pas à comprendre. Les fleurs de cerisiers. Ses préférées. En hommage. ▬ ... Si ça peut t'aider. C'est le premier jour du reste de ta vie, Andras. Mais de quelle vie parle-t-on ? ✖ Un an après ;; Antalis {PORTE D’ATHÉNA} ▬ 2 5 a v r i l 2 4 9 7Il y était arrivé. Rien d'autre que cette pensée n'occupait son esprit, non, il ne se permettait aucun débordement. Aucune autre pensée. Juste la satisfaction d'avoir atteint son but. Ah, Andras n'avait pas chômé, et dès sa sortie de l'hôpital, il s'était mis au travail. Construire des relations à partir de rien, enrichir le cabaret, économiser malgré tout, paraître éloigner de la catastrophe de l'an passé, ne pas étrangler les personnes qui en parlait comme un malheureux accident ... Oui, jouer la comédie fut très dur, au départ, mais Andras ne tarda pas à s'apparenter à ce personnage, cet ancien lui trop souriant, trop bavard, qui se mettait les femmes dans la poche en un sourire étincelant et deux trois propos bien placés, toujours respectueux et ayant le mot pour rire. Et tout le monde tombait dans le panneau. Ah, Andras, il se foutait bien d'eux. Dans sa tête, ce n'était que flots de manipulations habiles pour les amener à l'apprécier, qu'insultes envers ces gens bien habillés, que ruminations de vengeance. Et puis, les critiques. Tous, tous avaient un petit quelque chose à tympaniser et le blond ne se gênait pas pour en rire intérieurement. Et puis, un jour, il avait tellement bien joué qu'on lui laissa accéder à la seconde porte. Athéna. Le pouvoir. Certes, pas beaucoup, mais déjà plus, et c'était tout ce qu'il voulait. Et puis, tout alla assez rapidement. Il fut recruté. L'E.A.N.N.T. Un bien long nom pour une chose qui les reliait tous : l'injustice. L'envie de vengeance. Punir le mal par le mal. Prendre ces drogues, pour être leur égaux. Et pouvoir enfin réellement se battre. Andras avait attendu patiemment son heure, mais maintenant, il était prêt. Paré. Se venger. C'est tout ce qui l'intéresse. Tout ce qui compte. Lui, dans tout ça ? Oh, si c'est pour effacer ces erreurs qui peuplent Antalis, il se damnerait. Andras n'est plus vraiment que lui-même. Andras, c'est devenu une arme. Une arme à l'esprit désillusionné et à la colère froide et sourde, à la justice dictée par la vengeance. Qui a dit qu'Antalis était juste ?
» MAIS ANDRAS NE RÊVE PLUS DEPUIS LONGTEMPS |
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